Publié le 25 Jul 2013 - 13:56
INCENDIE AU CENTRE-VILLE DE RUFISQUE

4 blessés légers et 20 millions en marchandises partis en fumée

 

Un bâtiment abritant des appartements et des magasins de commerçants est parti hier en fumée, au centre-ville de Rufisque.

Tristesse et désolation ont été les sentiments partagés à Rufisque, après l’incendie qui s’est déclenché dans un immeuble sis à l’avenue Ousmane Socé Diop, en plein centre-ville. Le bâtiment en question date de l’époque coloniale et était devenu très vétuste. Les flammes d’une rare violence ont causé plusieurs dégâts matériels et occasionné quatre blessés légers, du fait de la chute de tuiles. Ces jeunes étaient venus secourir les habitants et les commerçants dans l’immeuble. Aucune perte en vie humaine n’a été notée. Mais plus de 20 millions en pertes matériels.

Selon les témoins trouvés sur place, c’est la fumée qui a alerté le voisinage. Arrivé tôt sur les lieux, le commandant Moussa Niang de la caserne de sapeurs-pompiers de Thiès a signalé que le feu a duré dans l’immeuble, du fait de la charpente en bois, du plafond en tuile et d'un plancher intermédiaire en bois. ''C’est au cours du trajet retour sur Thiès que j’ai aperçu la fumée et je me suis dit que c’est un incendie. C’est alors que j’ai bifurqué pour voir et j’ai constaté qu’il s’agissait d’un feu de bâtiment à usage d’habitat et de magasins, de construction très ancienne''. Sur la violence du feu, le commandant Niang a expliqué qu'''il y a eu une propagation malheureusement très rapide qui a fait que le feu s’est étalé de la direction Nord vers le Sud. La boiserie a rendu difficile le travail des sapeurs-pompiers. Le vent a donné plus d’ampleur aux flammes''.

Les sapeurs-pompiers de la caserne de Rufisque, venus avec deux camions citernes, ont eu des difficultés à maîtriser les flammes. Pendant plus de trois tours d’horloge (12h-15h), ils se sont mis à combattre les foyers d'incendie de l’immeuble qui fait plus de 500 m2 de superficie. Leur travail et leur accès au site ont été perturbés par l’encombrement des différentes artères menant au lieu du sinistre.

À l'origine, des travaux d'étanchéité

L’origine de l’incendie serait dû à des travaux de renouvellement de l’étanchéité d’une partie du bâtiment, selon Pape Ndiaye, un témoin tenant une menuiserie dans l’immeuble. Le chantier a été commandé par un commerçant qui voulait protéger sa marchandise touchée par les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville. ''C’est un ouvrier déficient mental qui avait été sollicité pour faire le travail sur la toiture de l’immeuble. Mais, il n’avait pas assez de matériel. Après avoir allumé la bonbonne de gaz, il est venu nous emprunter une tenaille. Nous lui avons dit de retourner éteindre le gaz. Quelques instants après, nous ayons entendu une clameur, avec des cris : «au feu !». C'est ce qui nous fait penser que c’est lui qui est à l’origine de l'incendie.''

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