Publié le 7 Nov 2013 - 18:31
INFORMATIQUE

L’Afrique mobilisée contre la cybercriminalité

 

Avec l’informatisation des services de l’État ou des entreprises, la protection de ses données devient un enjeu de souveraineté nationale. Car la sécurité des réseaux informatiques en Afrique est menacée par la cybercriminalité de plus en plus sophistiquée.

 

C'est dans l'air du temps avec l'affaire Edward Snowden, du célèbre ex-agent de la NSA exilé en Russie, suite aux révélations sur le système d’espionnage américain. Et il en a été en quelque sorte question lors du premier salon sur la sécurité informatique, tenu hier à Dakar. Cette rencontre a pour but de sensibiliser les entreprises et les États africains dans la lutte contre la cybercriminalité internationale.

‘‘Les systèmes informatiques sont des enjeux de souveraineté nationale aussi importants que peuvent l’être l’eau, l’électricité ou la défense nationale. Dans ce sens, l’État du Sénégal a mis en place des systèmes de protection d’informations stratégiques et sensibles de l’État contre toute violation ou piraterie'', a déclaré, dès l'entame le ministre Abdoul Aziz Mbaye, conseiller technique en TIC de la présidence de la République. Or dans un monde de globalisation, la sécurisation des systèmes d’information stratégique de l’État et des entreprises n'est pas prise en compte par les entrepreneurs africains.

En outre, ''les petites et moyennes entreprise (PME) sont complètement démunies face à des vols de documents sensibles ou piratage de réseaux informatiques d’espionnage industriel'', a averti l’organisateur du Salon, Sidy Mocktar Aïdara. D'où l'importance de la rencontre rappelé par l'expert consultant en sécurité, Ali Azzouzi, face à l’actualité mondiale concernant le scandale des écoutes de la NSA révélé par Snowden.

D'après M. Azzouzi, ''la cybercriminalité représente 1 000 milliards de dollars par an et dans ce monde de la globalisation marquée par la concurrence et la compétitivité, la protection des données sensibles comme les informations (recherche et développement des entreprises) est très prisée par les cybercriminels'', a-t-il prévenu.

Il a ainsi alerté sur les dangers de la menace informatique pour les pays africains. En 2007, les services du gouvernement de l’Estonie ont été bloqués pendant une semaine, après une cyber-attaque attribuée à des pirates informatiques russes, a-t-il cité en exemple. Aussi Sidy Mocktar Aïdara milite-t-il pour une collaboration entre l’État et les entreprises pour une meilleure protection informatique devenue un élément d’enjeu stratégique international.

MAMADOU MAKHFOUSE NGOM (STAGIAIRE)

 

 

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