Les Jakartamen à l’école du code de la route

Le directeur général du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3Fpt), Dame Diop, a procédé, hier à Thiès, au lancement du projet de formation de 150 jeunes conducteurs de vélos-taxis pour un montant global d’environ 300 millions de F Cfa. Une initiative visant à réduire les accidents de la circulation.
Les accidents de la route occasionnés par les conducteurs de vélos-taxis, communément appelés ‘’Jakarta’’, sont presque devenus monnaie courante. Un rapport présenté au cours de la cérémonie de lancement d’un programme de formation à l’intention de ces usagers de la route montre que 90% des accidents sont liés au comportement humain. Pour réduire de façon drastique ces accidents dans la capitale du Rail, le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, à travers le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT), a décidé de former 150 jeunes de la ville, afin qu’ils maîtrisent davantage le code de la route.
Une manière, d’après Dame Diop, d’apporter leur contribution à la lutte contre l’insécurité routière. ‘’Celle-ci est un fléau dans notre pays. C’est pour cette raison que le ministre Mamadou Talla a pensé que, pour combattre ces accidents de la route ou cette insécurité routière, il faut forcément de la formation professionnelle. A travers ce projet parmi tant d’autres, nous voulons accompagner les jeunes, et si on les accompagne, nous accompagnons leurs parents en leur payant la formation professionnelle’’, s’est réjoui M. Diop.
D’un coût global d’environ 300 millions de F Cfa, ce projet de formation a un double objectif : aider les jeunes conducteurs de motos ‘’Jakarta’’ à identifier eux-mêmes les facteurs de risque et les facteurs qui déclenchent les accidents afin d’en réduire le nombre sur les routes, en commençant par la formation professionnelle. Il cible les jeunes âgés entre 15 et 35 ans, et au terme de leur formation, un permis de conduire de catégorie B leur sera délivré. De son côté, le porte-parole des conducteurs de vélos-taxis, Amadou Ndiaye, a dit toute sa satisfaction et a demandé aux autorités en charge du transport de les accompagner afin qu’ils puissent disposer de la carte grise, comme les autres conducteurs. De l’avis de M. Ndiaye, les conducteurs de vélos-taxis ont également le droit de disposer de cette carte grise parce que, ajoute-t-il, leur secteur tend vers la modernité.
Après Thiès, ce projet de formation des conducteurs de motos ‘’jakarta’’ va être élargi aux autres régions du pays, avec le même et unique objectif.
GAUSTIN DIATTA (THIÈS)