Publié le 8 Dec 2014 - 20:34
IPRES

Vers la couverture retraite des acteurs du secteur informel

 

Une pension de retraite qui couvre tous les corps d’activité, c’est le vœu de l’amicale des cadres de l’IPRES qui tenait une rencontre à Saly ce samedi. A en croire Mamadou Sy Mbengue, directeur de l’institut de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), l’institution travaille dans ce sens. ‘’Aujourd’hui, les textes de l’IPRES ne nous permettent pas d’avoir des contributions volontaires, sauf dans certaines conditions.

Pour pouvoir venir contribuer volontairement, il faut d’abord perdre son emploi, avoir 40 ans et avoir d’abord les moyens de revenir continuer. Mais, en voyant le panorama de la société sénégalaise, nous nous rendons compte qu’il y a des acteurs importants dans le secteur informel, des artistes et des Sénégalais de l’extérieur. Nous avons décidé, sous l’autorité de notre ministre de tutelle, de prendre cette question en charge’’, a dit le directeur.

Ayant pris part à la rencontre, l’artiste comédien Lamine Ndiaye a indiqué que cette initiative est une vielle revendication. ‘’Cela fait longtemps que nous demandons l’accès à l’IPRES. Nous avons toujours lutté pour l’accès à la sécurité sociale du monde artistique. C’est la raison pour laquelle nous avons créé ARCOS. Avec ces réformes, tout artiste peut en bénéficier. Heureusement, à écouter le ministre, l’espoir est permis’’, a-t-il plaidé. L’artiste a poursuivi son plaidoyer en demandant au préalable le changement des textes. ‘’Je lance à mes collègues artistes un appel à regarder vers l’avenir, parce qu’on entend souvent des cris de désolation des personnes qui se disent abandonnées et pourtant elles ont fait les beaux jours de l’art sénégalais’’, dira-t-il 

Ainsi, si on en croit le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions, cette vieille doléance des artistes va bientôt devenir un vieux souvenir. ‘’Actuellement, la couverture de l’IPRES ne concerne que les travailleurs formels. L’Etat est en train de finaliser, avec le BIT, une étude qui va permettre de mettre en place un régime simplifié pour les petits cotisants et qui va toucher le secteur informel. Ce n’est pas parce qu’on est dans le secteur informel qu’à la retraite, on ne puisse plus avoir de ressources’’, a souligné Mansour Sy. 

André BAKHOUM (MBOUR)

 

 

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