Publié le 30 Mar 2018 - 13:01
JOUR DE VÉRITÉ POUR KHALIFA SALL ET CIE

Défense et partie civile optimistes

 

Après un an de suspense, l’affaire de la caisse d’avance, qui vaut une détention préventive à Khalifa Sall et cinq de ses collaborateurs, va connaître son épilogue, aujourd’hui. Le tribunal correctionnel de Dakar doit rendre son délibéré, ce matin. En attendant de connaître la décision du tribunal correctionnel de Dakar, toutes les parties, défense et partie civile, se disent confiantes.

 

Le compte à rebours pour le maire de Dakar, Khalifa Sall, a commencé le 21 février 2017, lorsqu’il a été convoqué à la Brigade des affaires générales de la Division des investigations criminelles (Bag/Dic). C’était pour s’expliquer sur des anomalies relevées par l'Inspection générale d'Etat dans la gestion de la caisse d’avance pour la période 2011-2015. Le lendemain, il y retournait. Alors qu’il tentait de rassurer ses militants, la machine judiciaire s’est emballée, puisque le 6 mars, il a été convoqué par le doyen des juges. Le lendemain 7 mars, Khalifa Sall a été placé sous mandat de dépôt. Depuis, il est écroué avec cinq de ses collaborateurs pour les chefs d’association de malfaiteurs, de détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur des deniers publics, de blanchiment et de faux et usage de faux en écriture de commerce et complicité. Il s’agit de Mbaye Touré, directeur administratif de la mairie, Fatou Traoré, secrétaire, Amadou Mactar Diop, membre de la commission de réception, Yaya Bodian, chef du bureau du budget, ainsi que Ibrahima Yatma Diaw, chef de division financier et comptable. Quant aux deux anciens percepteurs municipaux, Mamadou Oumar Bocoum et Ibrahima Touré, ils ont été placés sous contrôle judiciaire.

 Au bout de plusieurs mois d’instruction, tous les inculpés ont été renvoyés en jugement devant le tribunal correctionnel de Dakar. Après deux renvois, le 14 décembre 2017 et le 3 janvier 2018, le procès s’est finalement ouvert le 24 janvier. Après plusieurs semaines d’audience marquées par une âpre bataille de procédure, l’affaire est mise en délibéré pour être vidée aujourd’hui. Le parquet veut que le député-maire soit condamné à 7 ans ferme, en sus d’une amende de 5 milliards 490 millions de francs Cfa pour chacun. En revanche, le maitre des poursuites a requis 5 ans contre Yaya Bodian, Ibrahima Yatma Diao et Amadou Moctar Diop. Contre Fatou Traoré, Serigne Bassirou Guèye a demandé une peine de 2 ans dont 1 an ferme. En ce qui concerne les percepteurs, qui ont comparu libres, le procureur a requis leur relaxe pure et simple.

Cependant, malgré ces peines qui pèsent sur leurs clients, les avocats des prévenus affichent un optimisme. Ils restent convaincus que leurs clients seront libérés. Mais Me Baboucar Cissé, un des conseils de l’Etat, reste persuadé que le juge Malick Lamotte prononcera la culpabilité de Khalifa Sall et compagnie.

REACTIONS

Me Baboucar Cissé, avocat de l’Etat

 ‘’Si on ne sanctionne pas, c’est…’’

’Nous sommes confiants. Avec l’expérience que nous avons, nous ne voyons pas où le tribunal peut passer pour élaguer certaines infractions. Il y en a qui sont évidentes. On peut dire que c’est un dossier de flagrant délit, car les faux sont établis, aussi bien en écriture de commerce que dans le procès-verbal de réception avec les fausses factures au nom du groupement d’intérêt économique (Gie) Tabar. Ces faux ont permis le retrait frauduleux, illégal d’argent. Si on ne sanctionne pas, c’est la porte ouverte à tout. Cela va faire jurisprudence et discréditer la justice. Peut-être par rapport à la constitution de partie civile de l’Etat, nous estimons qu’elle est recevable. Maintenant, il appartient au tribunal d’apprécier. S’il ne fait pas droit à notre constitution, nous avons des voies de recours.’’

Me Abdou Dialy Kane, avocat de Khalifa Sall

‘’Nous sommes très confiants, parce que…’’

‘’Nous sommes très confiants, parce que nous avons fait valoir des arguments de droit qui, à notre humble avis, auront raison de l’accusation, d’autant plus qu’il résulte clairement des éléments du dossier que le maire Khalifa Sall n’était débiteur d’aucune obligation de justification de l’utilisation des fonds de la caisse d’avance. Au surplus, il est clair que les fonds étaient et demeurent des fonds politiques, au regard de leur mode de décaissement et de l’attitude des percepteurs qui se sont succédé à la perception municipale. Ces derniers ont toujours procédé aux décaissements sur la base des mêmes documents et cette attitude ne peut en aucune manière relever du hasard. Et comme le dit un penseur, ‘lorsque le hasard se répète, ce n’est plus du hasard’.’’ 

Me Khassimou Touré, conseil de Mbaye Touré   

‘’Je suis d’un optimiste mesuré’’

‘’Tout peut arriver. Par conséquent, nous en tirerons toutes les conséquences. Je suis d’un optimisme mesuré, car on ne sait jamais ce qui va se passer à l’avance. Quoi qu’il en soit, nous avons fait ce que nous avions à faire avec professionnalisme. Nous avons donné de la matière à la juridiction de jugement. Mbaye Touré a le moral et il est très serein. Le peuple sénégalais sait où se situe la vérité et son jugement est très important.’’

Me Ciré Clédor Ly, avocat de Khalifa Sall

‘’Je ne préjuge de rien’’

‘’J’ai le sentiment d’avoir fait mon boulot. Le reste est une question de confiance. Aux juges, après avoir rendu leur décision, d’être en règle avec leur conscience. Je ne préjuge de rien, même si je sais que le verdict doit être favorable.’’

Me Mamadou Guèye Mbow, conseil des deux percepteurs

‘’Nous attendons avec espoir’’

‘’On attend avec beaucoup de confiance le tribunal à qui nous avons fait état de tous nos moyens de défense. Nous avons confiance à la composition et nous attendons avec espoir que le droit soit dit. S’il est dit, cela va bien se passer pour nos clients.’’

FATOU SY

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