Publié le 19 Mar 2023 - 11:08
JOURNÉE MONDIALE DU CONTE

Dr Massamba Guèye pour une meilleure vulgarisation de cet art

 

En prélude à la Journée internationale du conte du 20 mars, une rencontre a été tenue au centre culturel régional Blaise Senghor. L’accent a été mis sur le thème de la 11e édition "Face au miroir : Ensemble tout est possible, Mbooloo Mooy Doole". Docteur Massamba Guèye a rappelé l’importance du conte qui peut être exploité économiquement. 

 

La célébration de la Journée mondiale du conte, prévue le 20 mars 2023, se fera cette année au centre culturel régional Blaise Senghor. C'est en présence du Dr Massamba Guèye, d’Aliou Kéba Badiane, Directeur du centre culturel Blaise Senghor, d’Omar Badiane, directeur du Patrimoine culturel, de Babacar Soumaré, Chef de projet à Kër Leyti, de la presse et des élèves de l'école John F. Kennedy que s'est tenue, hier, une conférence de presse. L’accent a été mis sur le thème de la 11e édition "Face au miroir : Ensemble tout est possible, Mbooloo Mooy Doole".

‘’Face au miroir, le conte nous dit nos défauts, nos tares et nous dit nos forces’’, a fait savoir Dr Massamba Guèye. À l’en croire, nous sommes dans un pays où personne ne veut qu’on lui parle de ses défauts, alors qu’on en a de même que des qualités. ‘’Cette année, nous serons face au miroir. Nous choisirons des contes qui diront les tares humaines’’, dit-il. 

Le choix de ce thème montre que le conte dit des choses qu’il faut faire. D’ailleurs, le conte est devenu un art majeur qui forme les gens qui nous parlent. Le Sénégal est un hub dans le domaine du conte. ‘’On ne peut pas être dans le pays des professeurs Bassirou Dieng, de Lamane Mbaye, Babacar Mbaye, Koura Sarr et de Mame Mbaye Dawour Wade et ignorer cet art majeur. Parmi les artistes qui voyagent le plus dans le monde, ce sont les conteurs au Sénégal, mais ils ne communiquent pas, ils ne disent pas où ils vont’’.

D’après l’initiateur de cet évènement, Dr Massamba Guèye, l’objectif est que les enfants, avant 10 ans, puissent dire des contes. En effet, cet enfant n’aura pas de problème de prise de parole publique. Pour lui, il est important d’apprendre aux enfants à dire des contes avant 12 ans. ‘’Nous voulons profiter de cette journée pour dire aux gens que l’art oratoire est un art en Afrique de l’Ouest, mais nous allons proposer des paroles éclatées’’, souhaite-t-il.

Le Dr Guèye renseigne que des gens vont conter plus vers le ciel à Blaise Senghor. ‘’On aura ce qu’on appelle la foire du conte où les conteurs vont éclater les paroles dans l’espace, avant qu’on aille à Keur Leyti’’. Et d’ajouter : ‘’Si un livre de conte peut coûter 15 mille F CFA et être vendu en milliers d’exemplaires, en moins d’un mois, il y a une économie derrière le conte.’’ 

Keur Leyti, c’est 50 jeunes de la banlieue qui ne redoublent plus

Il renseigne aussi que les enfants de Keur Leyti n’abandonnent plus l’école, parce que, tous les jours, à la descente, ils sont dans des activités de prise de parole ; ils oublient qu’il n’y a pas d'électricité chez eux. ‘’Nous sommes conscients que si nos jeunes sont en prise avec le conte, ils ne sont plus complexés’’. 

 En somme, dit-il, ‘’dans ce Sénégal de la parole, celui qui n’apprend pas à parler, quelle que soit sa position, sera relégué derrière, même s’il a raison. Nous avons choisi de faire deux choses : des animations et des spectacles. Nous allons inviter toutes les écoles. Par le conte, nous allons répondre à ceux qui disent que les Africains sont paresseux et ne travaillent pas’’. 

DIANA DIA (STAGIAIRE)

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