Publié le 20 Jan 2015 - 08:43
JOURNEES DE L’EAU DE TOUBA

Le paiement de l’eau par les populations se précise

 

Les rideaux sont tombés sur les journées de l’eau de Touba. Durant deux jours, les chefs de villages, les consommateurs et tous les acteurs qui interviennent dans le secteur, sur invitation du Comité Initiative Eau de Touba, se sont penchés sur les difficultés dans l’adduction de l’eau et les solutions à trouver.

 

Pour ce qui est en effet du réseau d’adduction d’eau, il a été constaté, selon Malick Badiane, porte-parole du Comité Initiative Eau de Touba, qu’il y a des baisses de pression, pratiquement dans tous les quartiers à certaines heures, notamment de 6h à 20h. « Pour remédier à ce phénomène, un début de solution a été préconisé ». D’abord, explique M. Badiane, « nous avons essayé d’organiser et de sectoriser le réseau, en affectant un certain nombre de forages à un certain nombre de quartiers, pour au moins savoir quels sont les usagers de chaque forage ». Ensuite, poursuit-il, « essayer également de réduire le gaspillage systématique surtout celui qui intervient dans le secteur industriel et au niveau des constructions. On essayera de voir comment on va faire pour éviter le gaspillage afin d’améliorer la production. Ceci pourrait constituer des solutions pour régler les problèmes de la pression ».

En outre, il a été constaté également des pertes techniques, c’est-à-dire un nombre assez impressionnant de fuites dans le réseau. Il se pose aussi un problème de raccordement. Enfin, les zones périphériques n’ont pas accès à l’eau potable. Plusieurs zones dites périphériques ne sont toujours pas desservies.

« Touba Ndox Mu Neex » 

Pour ce qui est de la qualité de l’eau, le constat a été fait, lors de ces journées, qu’elle n’est pas bonne. Des alternatives ont été proposées, notamment, « installer des systèmes d’osmose inverses, similaires à ceux qui ont été installés et exploités par Mahu Rahmati », annonce M. Badiane. L’autre option est de « procéder à ce qu’on appelle le transfert, c’est-à-dire avec les grands projets « Touba Ndox Mu Neex » et le projet de l’Etat, « Touba Bogo », qui consiste à transférer l’eau vers l’est pour drainer cette eau-là vers Touba ».

Pour ce qui est enfin de la contribution des populations, il a été préconisé de trouver, en concert avec les chefs religieux, un procédé afin de recouvrer des recettes pour faire face aux différentes charges. C’est ainsi qu’il a encore et toujours été proposé un système forfaitaire direct, à raison de 2000F par domicile. « D’autres ont également proposé un système de contribution indirecte, par le biais des tickets de transport des bus, ou par le biais du transport hippomobile très développé à Touba ou même, par le biais des factures d’électricité », ajoute Malick Badiane.

Cependant, il peut y avoir une alternative au paiement de l’eau à Touba, si on arrive tout simplement à recouvrer les sommes nécessaires pour faire face aux différentes charges. «Nous avons posé un pas important : inciter les populations à payer l’eau. Si on peut parvenir, par une autre méthode, à avoir les recettes nécessaires pour régler définitivement le problème de l’eau, on peut ne pas parler de payer l’eau à Touba», précise-t-il.

Abdou Fatah Gaye (TOUBA)

 

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