Publié le 9 Mar 2014 - 20:35
KENYA

le président Kenyatta baisse son salarie et celui des ministres

 

Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta annonce une réduction de 20% de son salaire, de celui du vice-président et 10% en moins pour les ministres afin de réduire le coût des salaires dans le secteur public. Il souhaite aussi limiter les voyages à l'étranger à ceux qui sont essentiels. Une démarche rare, dans un pays où les députés sont parmi les mieux payés au monde

 

Le président a, dans un discours vendredi clôturant la retraite des membres du gouvernement souhaité « que d'autres suivent cet exemple ». Un groupe de députés a annoncé ce week-end vouloir mobiliser leurs pairs pour déclarer une baisse de leurs salaires.

Une tâche ardue, car les députés kényans sont parmi les mieux payés au monde et se sont rendus célèbres pour leur détermination à le rester. L'année dernière, ils votaient une loi pour s'opposer à une réduction de près de 40%, provoquant une levée de boucliers dans le pays qui les avait contraints moyennant des avantages financiers à revenir en arrière.

Selon un rapport de l'institut kényan de recherche et d'analyse des politiques publiques publié l'année dernière, le poids des salaires du secteur public ne cesse d'augmenter. Depuis 2012, il représente 12% du produit intérieur brut. Mais le même rapport souligne également les disparités énormes entre les revenus en haut de la hiérarchie et les salaires de base.

Depuis un an, les grèves dans le secteur public se multiplient, des infirmières et des  enseignants, pour réclamer des augmentations. Un employé est payé 98 fois moins qu'un grand patron.

La décision du président Kenyatta, dont la famille est l'une des plus riches du continent, a été qualifiée de populiste par l'opposition. Celle-ci estime que le plus urgent est de supprimer la corruption et de baisser le coût de la vie pour la population.

Récemment, une controverse a éclaté concernant l'opacité d'un appel d'offres pour construire un chemin de fer entre Nairobi et Mombasa. Certains activistes estimant qu'il pourrait s'agir du plus gros scandale de corruption de tous les temps.

(RFI)

 

 

 

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