Publié le 26 Aug 2015 - 01:40
KOLDA- EXPLOITATION DU BAMBOU

Le quota autorisé jugé insuffisant par les populations

 

Les populations de la région de Kolda peinent à renouveler le toit de leurs cases, car elles jugent faible le quota de 50 tiges de bambou qui leur est permis d’utiliser. Le colonel Alé Seck apporte des précisions.

 

Le bambou est l’un des matériaux de construction les plus résistants. Il est d’ailleurs employé pour la réfection des toits de maisons et dans l’architecture antisismique en raison de sa combinaison unique de propriétés physiques. Il propose une alternative pratique au bois, limitant ainsi le déboisement.

Mais cette année, l’exploitation du bambou, dans la région de Kolda, fait grincer des dents parmi la population. Car, pour refaire son vieux toit, le service des Eaux et forêts a fixé le quota de bambou à 50 tiges. Un quota jugé insuffisant par les populations de la région du Fouladou. « Nous avons eu d’énormes difficultés, cette année, pour refaire le toit de nos cases. Parce qu’au-delà de 50 tiges de bambou sur une charrette, le chef de brigade du service des eaux et forêts basé dans notre commune saisit toujours le bambou », déplore Ibrahima Kandé, habitant du village de Saré Diamboulou. Une localité située le long de la frontière avec la Guinée Bissau, dans la commune de Tankanto Escale.

Dans la même veine, Bassirou Baldé, habitant de la commune de Coumbacara, se lamente de cette situation. « Vous voyez, je n’ai même pas pu refaire la deuxième case. Regardez, elle est tombée. Mes trois jeunes garçons passent la nuit avec moi, dans la même case. Ce n’est pas bon pour un chef de famille. Et c’est le service des Eaux et forêts qui est à l’origine de tout cela. Parce que le quota est dérisoire. »

Ailleurs, dans la commune de Saré Bidji, c’est le même son de cloche. Leur porte-parole, Malang Mballo, maire de ladite commune, affirme avoir interpellé l’agent forestier basé dans leur commune sur le sujet. Il lui a répondu que « c’est une disposition du code forestier qui donne un quota de 50 tiges de bambou au maximum pour refaire le toit des cases. Ce dont les populations ne sont pas du tout d’accord. Jusqu’à présent le problème reste entier ».

« Le quota peut dépasser les 50 tiges de bambou »

Cependant, le chef du service régional des Eaux et forêts de Kolda, colonel Alé Seck, précise que le quota peut dépasser les 50 tiges de bambou, à condition que l’intéressé se présente au service compétent pour obtenir un permis d’usage. « Quand quelqu’un arrive pour nous demander des tiges de bambou, on envoie un agent chez lui. Il définit le nombre de cases. A partir de là, nous avons une idée de la dimension de la case. Par exemple, une case peut avoir besoin de 50 tiges, 60, 80 ou 100 tiges voire plus. Donc, quand l’agent va au niveau de la concession, il nous revient avec un rapport pour nous dire que le Monsieur, il a tant de cases, voilà les dimensions », explique le colonel Seck.

A partir de cet instant, le service des Eaux et forêts a une idée sur le nombre de tiges qu’il lui faut pour refaire le vieux toit de sa case. Et là, il lui fait le permis d’usage gratuitement. C’est ainsi que l’intéressé va chercher des tiges de bambou pour refaire sa case. « Ce qui nous permet d’éviter le trafic  du bambou. Parce que si l’intéressé se présente et dit avoir besoin de 600 à 1000 tiges de bambou pour faire sa case, on lui remet le permis d’usage gratuitement. Il peut venir faire un dépôt qui n’est pas légal et procéder à la vente. Ce qui est en porte-à-faux avec la loi ».

Le colonel Alé Seck avertit ceux qui s’adonneront à la vente du bambou sans autorisation. « Certains veulent avoir beaucoup de tiges de bambou pour aller vendre. Or, ils ne savent pas que ce droit d’usage ne doit pas faire l’objet d’une transaction. C’est limité aux besoins stricts de la famille. Si maintenant il en fait une spéculation, nous appliquons le code forestier dans toute sa rigueur », prévient-il.

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

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