Publié le 20 May 2015 - 01:26
LE REMBLAYAGE DES BRAS DE MER

Une pratique qui accélère l’érosion côtière

 

‘’On ne peut pas arrêter la mer avec ses bras’’, dit l’adage. Seulement, au niveau de la Petite côte, beaucoup de bras de mer sont devenus la proie des élus locaux, chasseurs de terre, qui lotissent ces espaces à usage d’habitation. Or, ces espaces servent de passage à l’eau de mer, en cas de haute marée. Ces ravins servent de passage à l’eau de pluie qui ruisselle vers la mer en période d’hivernage. En outre, ils permettent à la mer d’y déverser son surplus au lieu de s’attaquer à la côte.

Seulement, les chasseurs de terre remblaient certains bras de mer pour en faire des espaces d’habitation. Ainsi, le ravin de Mbalingue est en train d’être remblayé petit à petit, parce qu’il est devenu un dépotoir d’ordures. Par contre, les bras de mer de Nianing (entre le village de Nianing et de Warang) sont de plus en plus envahis par des habitations, sous le regard coupable de l’Etat et des associations des amis de la nature qui prétendent lutter pour la protection du littoral. A Joal, c’est le bras de mer de Mama Nguedj qui est déjà occupé.

LUTTE CONTRE L’EROSION

L’Etat injecte 900 millions F Cfa

Pour faire face à ce phénomène alarmant qui aujourd’hui porte un coup de massue au secteur du tourisme, l’Etat a depuis 2011 tenté de stopper l’action corrosive des vagues. L’autorité publique a investi des centaines de millions qui, hélas, ont été engloutis par les eaux. Un dernier investissement de 900 millions F CFA a été fait derrière l’hôtel Royal, avec la construction de deux brise-lames. Cet ouvrage de 90 mètres pour chaque brise-lame a permis de récupérer 6 mètres de plage. Mais sa durée de vie ne peut pas dépasser 20 ans, quand il est bien entretenu. Avec ce résultat, le ministre de l’Environnement Abdoulaye Bibi Baldé compte ériger 7 autres brise-lames allant de l’hôtel Royal à l’hôtel Espadon, afin de protéger cette partie de la côte qui constitue un cordon hôtelier.

Si ces brise-lames ont permis de récupérer des mètres de la plage, à Saly Koulang par contre, c’est plutôt une digue de protection qui a été mise en place, pour protéger le marché qui est menacé par les vagues. Les  populations, conscientes des répercussions de la disparition de la plage, expriment leur angoisse. « C’est bien ce que ces gens font, mais s'il n’y a plus de plage, comment allons-nous survivre ? Nous savons que les plages et le soleil sont les atouts du secteur », soutient Babacar, un guide touristique. Grâce au système de remblayage de la plage, le quai de pêche de Joal Fadiouth a été sauvé et dispose d’une large plage.

 

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