Publié le 11 Apr 2016 - 22:51
LITIGE AUTOUR DE 3 000 HA AU RANCH DE OUASSADOU

La famille Khayat demande l’arbitrage du chef de l’Etat

 

Les héritiers de la famille Khayat, propriétaire du ranch de Ouassadou à Tambacounda, demandent l’arbitrage de la plus haute autorité de l’Etat. Ils peinent à disposer de leurs 3000 ha de terre, depuis 9 ans, alors que la justice a tranché en leur faveur.

 

Les héritiers de la famille Khayat veulent disposer de leurs 3000 ha de terre. Le Tribunal de Tambacounda puis la Cour d’Appel de Kaolack leur ont donné raison. Mais les habitants des 13 villages implantés dans ce coin du parc national de Niokolo Koba ne veulent pas quitter ce ranch du Ouassadou, même s’ils ont été jugés et condamnés. Aujourd’hui, selon le mandataire de l’hoirie Khayat, Gilbert Khayat, son entreprise a perdu une saison complète. Des membres de son personnel ont été attaqués et blessés. Leurs outils de travail endommagés. Son système d’irrigation a été bloqué. Ainsi, à cause des nervis envoyés dans son ranch, il n’a pu respecter ses engagements.

C’est fort de ce constat qu’il demande l’arbitrage de l’État. ‘’Nous voulons informer le plus haut niveau afin que des décisions soient prises. Le droit de la terre est un droit humain. Reste à savoir maintenant quelles sont les décisions qui seront prises pour régler ce problème. A la suite de cette décision, on pourrait planifier l’avenir correctement. Soit changer éventuellement d’activité ou s’investir beaucoup plus qu’on a fait jusque-là. Il y a une multitude de compagnies et de personnes qui sont prêtes à investir à Ouassadou, dès que cette situation bancale sera rétablie’’, a soutenu M. Khayat lors d’un point de presse.

Le mandataire de s’interroger : ‘’A qui profite en réalité ce litige foncier ? Pourquoi les décisions de justice restent lettres mortes et ne sont pas appliquées ? Pourquoi la société civile, qui est censée défendre et protéger les droits humains, sans discrimination, a été jusqu’à organiser des forums pour instruire les villageois de leurs possibilités de récupérer nos titres fonciers.’’ Plus conciliant, Gilbert Khayat ajoute : ‘’Nous voulons une synergie entre les autorités et la population. On est systématiquement bloqué dans nos projets. Alors qu’il était prévu des projets pluridisciplinaires, à travers des cultures de céréales sur de grandes surfaces en hivernage, et en contre-saison la culture de produits maraîchers, la transformation agricole, l’élevage, la pisciculture et l’aviculture.’’

CHEIKH THIAM

 

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