Publié le 24 Nov 2021 - 22:34
LUTTE CONTRE LA SANTÉ MATERNELLE ETINFANTO-JUVENILLE

Le Japon injecte plus de 4 milliards F CFA

 

Le Sénégal va disposer, d’ici 16 mois, d’un centre d’application pour la santé de la mère et de l’enfant. Celui-ci va permettre de réduire la mortalité maternelle et infanto-juvénile.

 

‘’Aucune mère ne doit mourir en donnant la vie. Plus de mortalité infanto-juvénile’’ : c’est l’objectif que s’est fixé le Sénégal. Pour y arriver, beaucoup d’efforts doivent être faits, en passant par la disponibilité des médicaments, l’accessibilité aux soins. C’est dans ce sens que le Japon, en collaboration avec le Sénégal, a lancé, hier, les travaux de construction du centre d’application pour la santé de la mère et de l’enfant à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS).

Ce projet d’une coopération financière non-remboursable de 886 millions de yens, soit environ 4 milliards 430 millions de F CFA, a été signé en 2014. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le bâtiment totalise une surface sous plancher d’environ 2 000 m2. La durée d’exécution prévue est de seize mois.

Au Sénégal, comme dans la plupart des pays en développement, la morbidité et de la mortalité maternelles, néonatales et infanto-juvéniles demeurent une grosse préoccupation, malgré tous les progrès enregistrés ces dernières années, souligne Abdoulaye Diouf Sarr. Qui ajoute qu’il y a des acquis forts, dans ce domaine, à préserver et à renforcer. Cela, afin d’améliorer les indicateurs de santé maternelle et infantile. Telles sont d’ailleurs les orientations dégagées dans le Plan Sénégal émergent et le Plan national de développement sanitaire et social 2019-2028.

Il soutient, par ailleurs, que le choix de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social pour abriter ce centre n’est pas fortuit.

‘’L’ENDSS constitue, en effet, une vitrine de la formation du personnel paramédical dans notre pays. C’est un centre de référence doté d’une solide réputation et qui accueille, chaque année, des centaines d’étudiants et les forme aux métiers de la santé et du développement social’’, explique Diouf Sarr.

Le ministre révèle que le projet intègre également le renouvellement des équipements de services comme l’odontologie par l’acquisition de nouvelles chaises dentaires et de radio-panoramiques. ‘’Le bâtiment sera construit sur trois niveaux avec trois composantes : le Département accouchement, le Département consultation médicale et le Département formation pratique. Ces démembrements comporteront ainsi des salles de cours, des salles de conférence, des unités de soins et traitements dédiées aux cours d’application dans des domaines comme la gynécologie obstétrique’’, fait-il savoir.

Avec ce nouveau bâtiment et ces nouvelles installations, précise le ministre, les enseignants seront mieux outillés pour former des agents qui, à leur tour, seront très tôt opérationnels. Pour l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Tatsuo Arai, l’ENDSS est un des fleurons de la coopération que le Japon accompagne depuis longtemps avec la mise en œuvre des différentes phases du projet, ainsi que des stages de formation pour les enseignants. Mais également des stages pour les infirmiers et sages-femmes.

VIVIANE DIATTA

 

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