Publié le 29 Oct 2012 - 22:30
MACKY SALL SUR LA SITUATION ECONMIQUE DU SENEGAL

 «Ceux qui veulent être milliardaire sans travailler auront des problèmes»

 

 

Le président de la République a profité de la fête de Tabaski pour rassurer les Sénégalais dont certains ne voient pas encore le bout du tunnel depuis le 25 mars 2012. «Beaucoup de gens considèrent que les choses ne bougent pas assez, dit Macky Sall, je voudrais leur donner l’assurance que toute la mécanique est mise en marche» pour que la prospérité profite à tout un chacun.

 

Toutefois, précise le président de la République, «cela ne peut pas être immédiatement palpable» car «il faut un temps entre la mise en œuvre des nouvelles politiques et les fruits que ces politiques sont censées produire». Il faudra être d’autant plus patient que le Sénégal sort d’une transition démocratique qui «induit des changements (qui) peuvent être douloureux». Mais ces changements amorcés ne sont pas du goût de tout le monde. Et Macky Sall semble en être conscient. «Ceux qui pensent que le Sénégal doit être le lieu où l’argent facile doit circuler ont considéré que l’argent ne circule plus (…) Ceux qui veulent être des milliardaires sans travailler auront des problèmes», prévient le chef de l’Etat.

 

Il considère qu’un pays ne peut se développer avec «une économie souterraine» qui reposerait sur l’argent de la drogue, du blanchiment d’argent, de ventes d’armes... En revanche, il se réjouit des «évolutions» notées en matière de «gouvernance économique, de lutte contre l’impunité» au Sénégal. Aujourd'hui, «tous les salaires sont payés, toutes les prestations sont payées, l’Etat a encore une dette intérieure raisonnable qu’il doit résorber», s'est-il réjoui.

 

Mise en garde aux trafiquants d’influence

 

Par ailleurs, Macky Sall a mis en garde ceux qui s’adonnent au «trafic d’influence» et qui rodent autour de lui. «Ceux-là doivent faire très attention, déclare-t-il sur un ton ferme, je combats de façon déterminée toutes ces pratiques». Ces menaces s’adressent aussi à «ceux qui pensent parler au nom du chef de l’Etat pour obtenir des gains». «Que personne ne vienne dire à un homme d’affaires où à un chef religieux : je peux vous amener chez le président de la République, il faut faire ceci, il faut faire cela. Je n’ai envoyé personne !», fait-il savoir.

 

DAOUDA GBAYA

 

 

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