Publié le 19 Nov 2014 - 23:39
MEDIAS, PREVENTION DES CONFLITS ET DROITS HUMAINS

Du rôle des journalistes dans l’apaisement de la sous région 

 

Trouver la juste mesure pour faire jouer pleinement aux médias le rôle de sentinelle de la paix en Afrique de l’ouest. C’est l’ambition de l’Institut Gorée qui réunit depuis hier, autour de la question, 25 professionnels des médias venus de 7 pays de l’Afrique de l’ouest.

 

Les médias peuvent être des vecteurs de prévention des conflits à condition de les utiliser sans en abuser. C’est conscient de cela que l’Institut Gorée a posé hier le débat sur le rôle des médias dans la prévention des conflits et les droits humains en Afrique de l’ouest. Il s’agit, à travers cette rencontre, de convaincre que les médias pluralistes et indépendants constituent des garants de sociétés pacifiques et démocratiques. Mais aussi, en offrant un lieu de débat épargné par la violence, les médias restent un facteur de paix et de stabilité sur le continent, a soutenu, Frédéric Kwady Ndécky, chargé du programme ‘’Prévention des conflits et consolidation de la paix en Afrique de l’ouest’’ à l’Institut Gorée.

 La rencontre se fixe l’objectif de renforcer les compétences des acteurs des médias dans les domaines de la prévention des conflits, la consolidation de la paix et la promotion des droits de l’Homme en Afrique de l’ouest. Il s’agit de permettre aux professionnels des médias de pouvoir faire une bonne analyse des conflits de la sous région, à travers un décryptage des causes, des enjeux et des intérêts des différents acteurs. Sans oublier l’implication en termes de respect des droits humains, la connaissance des bonnes pratiques professionnelles dans différents contextes.

Revenant sur les causes des conflits dans la sous région, les formateurs Moustapha Guèye et Mouminy Camara du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), ont listé 5 points. L’instabilité institutionnelle figure en première position, arrive ensuite la faiblesse de la gouvernance électorale avec comme conséquence des conflits pré et postélectoraux d’une violence extrême. L’exacerbation des appartenances identitaires occupe la troisième place de ce classement devant l’inégalité notée dans la répartition des ressources qui cause des frustrations, menaçant ainsi la cohésion nationale. Le cinquième élément d’analyse fait référence au non-respect de l’Etat de droit et des droits humains, entraînant des violations qui débouchent sur des éléments de conflits violents.

Le journaliste, avant tout, le citoyen

Face à de telles situations, la responsabilité citoyenne des journalistes reste un maillon important dans le dispositif de l’installation de la paix, renseigne Moustapha Guèye. Selon lui, le journaliste ne doit pas se limiter à collecter, traiter et diffuser l’information. Il doit aider à la pacification du cadre dans le respect strict de l’éthique. En guise d’exemple, il dira que face à un conflit latent en période préélectorale, le journaliste peut jouer un rôle citoyen en écrivant des articles qui rappellent le dispositif de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples sur la bonne gouvernance, la démocratie et les élections.

Le journaliste doit toujours alerter, sensibiliser et informer en vue d’inciter à prendre conscience de la nécessité d’agir. Ce qui fait dire à Frédéric Ndécky qu’en Afrique, le pluralisme médiatique, la liberté d’expression et de participation politique sont les meilleurs moyens de régler les conflits chroniques que ni les armes, ni la violence ne peuvent résoudre.     

AMADOU NDIAYE

 
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