Publié le 13 Oct 2012 - 14:16
MONNAIE UNIQUE ZONE FRANCS

Un expert dénonce l'absence de volonté politique

 

 

Le professeur Nicolas Agbohou, auteur du livre "Le CFA et l’Euro contre l’Afrique", a déploré, samedi à Dakar, l’absence de ''volonté politique'' des Etats de la zone franc CFA pour battre leur propre monnaie et s'affranchir de la tutelle monétaire de la France.

 

''La décision de battre monnaie revient aux gouvernements. Le vrai problème, c'est la décision politique. Et les dirigeants [de la zone franc CFA] ne la prennent pas'', a dit M. Agbohou.

 

Il s'exprimait lors du panel sur ''l’avenir du franc CFA'' organisé par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), l’Arcade et le Centre africain de complémentarité scolaire universitaire et de promotion (CACSUP).

 

Dans son exposé, Nicolas Agbohou a revisité l’historique du franc CFA dont le création, selon lui, relève du ''nazisme monétaire''. Il fait allusion au mécanisme similaire que les Allemands avaient mis en place en France, lors de l’Occupation, au début du 20ème siècle.

 

''Le franc CFA n’est pas la monnaie des Africains. Il appartient à la France'', a soutenu M. Agbohou qui s’est évertué à démontrer les mécanismes par lesquels le lien franc CFA-Euro et les accords de coopération monétaire maintiennent les pays de la zone CFA dans la dépendance.

 

Deux règles principales régissent cette union monétaire. D'abord la stabilité du taux de change entre le franc CFA et le franc français devenu euro. Ensuite, la garantie, par la Banque centrale de France, de la convertibilité illimitée du franc CFA.

 

Cela permet aux pays concernés de payer leurs achats à l'international en euros. En échange, ils doivent déposer, sur les comptes du Trésor français, la moitié de leurs réserves de change.

 

Ce dispositif a permis d'assurer la stabilité monétaire de la zone franc, mais certains intellectuels, assez nombreux, considèrent que la force du franc CFA nuit à la compétitivité des exportations agricoles surtout des Comores, des pays de la CEMAC et de l'UEMOA.

 

Lire la suite sur (...)

Section: 
OCTROI MARCHÉ TNT À UNE ENTREPRISE MALIENNE : Excaf menace de saisir les tribunaux
EXPLOITATION EXTRACTIVE ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : Pour une large implication des femmes sur la question
Centre Médico-Social de l'Asp
RÉFORME FONCIÈRE : Diomaye demande des réflexions profondes
JOURNÉES DE CONCERTATION SUR LE SECTEUR DE LA COMMUNICATION Le Sénégal se penche sur l’avenir de la communication à l'ère numérique
Pêche maritime - accord Sénégal – Guinée-Bissau
Emprunt obligataire État Sénégal
FINANCES PUBLIQUES : Les RTEB disponibles ce 23 juin
DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE NATIONAL : Le FONGIP signe une convention de 800 milliards CFA sur 5 ans
JOURNEE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS DOMESTIQUES : Plaidoyer pour la mise en œuvre des conventions de l'OIT
MARCHÉ D'ÉLECTRIFICATION RURALE ATTRIBUÉ À AEE POWER EPC : TAS interroge le ministre Cheikh Diba sur les zones d’ombre
GUERRE AUTOUR DE LA CESSION DES DROITS, OBLIGATIONS ET INTÉRÊTS À SANGOMAR : Woodside réclame 3 milliards F CFA à FAR LTD
TOURNÉE ÉCONOMIQUE : Diomaye Faye investit le Nord
CAMPAGNE AGRICOLE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE : Les directives de Diomaye pour l’atteinte des objectifs
CRISE DE LA POLLUTION PLASTIQUE CROISSANTE : Quatre cents millions de tonnes de plastique produites chaque année
ADRIEN GÉDIN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE “La fracture diplomatique entre la Cedeao et l’AES compromet la sécurité régionale”
Hausse de la production d’électricité
MAURITANIE-SÉNÉGAL - CONDITIONS D’ENTRÉE ET DE SÉJOUR : Nouakchott et Dakar accordent leurs violons sur fond de réciprocité
PME-PMI au Sénégal
RESTITUTION ÉTUDE SUR LE TRAVAIL DOMESTIQUE DES FEMMES ET L'ÉCONOMIE DE SOINS : Le temps invisible des femmes : 13,9 % du PIB ignoré