Publié le 4 Feb 2014 - 13:12
MORT DU POLICIER FODÉ NDIAYE

Deux des inculpés blanchis, les trois autres renvoyés en Cour d’assises

 

Retour sur l’instruction du meurtre du policier Fodé Ndiaye, tué à Colobane lors des manifestations électorales de 2012. Le juge du second cabinet a bouclé l’instruction en décernant le non-lieu en faveur de deux inculpés. Les trois restants devront comparaître devant une Cour d’assises.

 

Blancs comme neige. Boubacar Diallo dit ‘’Niébé’’ et Mamadou Galadjo Keïta alias ‘’Aladji délégué’’, deux des cinq jeunes inculpés du meurtre du policier Fodé Ndiaye, le sont. Ils sont libres depuis quelques jours, après deux ans passés en prison.

Au bénéfice du  non-lieu. En revanche, le juge du deuxième cabinet qui a bouclé son instruction depuis le 17 janvier dernier, a renvoyé le reste des inculpés devant la juridiction d’assises. Il s’agit de Cheikh Sidaty Mané, Cheikh Cissé dit ‘’Belli’’ et Mactar Diaw. Alors que le parquet avait demandé que les cinq inculpés soient traduits en Cour d’assises, seul le trio le sera.

Cheikh Sidaty Mané et ses deux coïnculpés seront jugés pour les chefs d’inculpation d’association de malfaiteurs, de meurtre, de violences et voies de fait contre un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions. Les inculpés sont en prison depuis février 2012. Ils ont été arrêtés suite à la mort du jeune policier Fodé Ndiaye, tué lors des manifestations ayant suivi la validation le 27 janvier 2012, de la candidature de l’ex-président Abdoulaye Wade à la présidentielle de la même année.

Le jeune policier avait été pris à partie par des manifestants dans un quartier de Colobane, non loin de la Place de l’Obélisque où l’opposition d’alors manifestait tous les jours. Les images montraient à l’époque des jeunes en train de jeter des briques sur le policier à terre.

Quelques jours plus tard, la Division des investigations criminelles (DIC) avait mis la main sur cinq jeunes. Qui, selon un rapport d’expertise médico-légale, avaient été torturés et présentaient de multiples séquelles. Un argument sur lequel s’était appuyée la défense pour solliciter l’annulation des poursuites. Mais en vain pour Cheikh Sidaty Mané, Cheikh Cissé dit ‘’Belli’’ et Mactar Diaw dont le sort sera connu devant une Cour d’assises.

FATOU SY

 

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