Publié le 4 Mar 2023 - 09:29
MOUHAMED DAYFOU DIAWARA, RÉALISATEUR MALIEN

‘’Ce qu'on a pu faire à Tonka…’’

 

‘’Je viens du Mali avec le film ‘’Le cavalier de Tonka’’, un documentaire qui est en compétition dans la catégorie court-métrage. J'ai pu réaliser ce film en travaillant avec une ONG qui a pour mission de valoriser et de préserver la culture. C’est avec elle que j'ai pu aller à Tonka. Chaque année, on fait des voyages dans le nord du Mali, notamment dans les zones à risque. Pendant un premier voyage, on les avait vues et on a avait échangé un peu avec eux pour voir s’il était possible de revenir pour faire un documentaire. On a été attiré par la beauté, le symbolisme, de tout ce qui est ornement autour du cheval, valeur. Plus qu’un moyen de transport, le cheval est un moyen de s’affirmer, montrer sa place sociale  dans la société.

 Notre particularité justement, c’est de montrer ce qui est patrimoine et  qui est aussi menacé. Avec l’insécurité, c’est devenu de plus en plus difficile d’organiser des courses comme on en a vu dans le film dans ces localités-là. Donc, le fait de pouvoir le faire au moins pour les caméras  permet même aux jeunes qui sont là-bas de revivre ça. Cela fait des années qu’ils n’arrivent pas à le faire et avec notre documentaire, on a pu les rassembler pour essayer de le faire. C’est vrai que les images de l’Afrique qui circulent sont des images négatives pour la plupart, mais nous, on ne s’inscrit pas dans ce cadre. On veut montrer ce qui est en péril, c’est vrai, mais on veut montrer ce qui est beau, ce qui donne envie de nous découvrir, de nous voir. Cette image de nous-mêmes que nous voulons que les autres voient.

Pour le Fespaco, c’est ma première fois. Je pense que le festival est un tremplin pour tous les cinéastes en Afrique, parce que notre objectif, c’est de montrer ce que nous avons pu filmer. Le Fespaco est le meilleur cadre aujourd’hui pour ça. Venir ici est un honneur, un plaisir parce qu’ici, c’est un endroit où l’on peut rencontrer ces personnes qui nous ont inspirés, nous ont donné envie de faire ce métier. Ce n’est pas mon premier film, juste que le film qui a été envoyé au Fespaco.

Nous avons d’autres projets. Je dis nous, parce que je ne suis pas seul, il y a toute une équipe derrière. Nous avons des projets, notamment sur les régions du Mali, sur les similarités entre les ethnies, pas seulement au Mali, mais en Afrique de l’Ouest. Nous avons un documentaire sur le patrimoine physique, sur les grandes mosquées, l’architecture et le patrimoine qui est en péril. On a beaucoup de projets en cours.’’

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