Publié le 17 Dec 2014 - 16:13
NABOU OZE ET CIE ENCOURENT DES PEINES DE 5 A 2 ANS FERME

La défense plaide la relaxe

 

Renvoyé la dernière fois pour les plaidoiries de la défense, le procès de Nabou Oze et Cie s'est tenu hier devant le tribunal correctionnel. Les robes noires ont tous plaidé la relaxe de leurs clients qui seront fixés sur leur sort le 6 janvier 2015.

 

Les avocats de Seynabou Diallo dite Nabou Ozé, Cheikh Gadiaga et Cheikh Oumar Sall ont tous plaidé la relaxe de leurs clients, hier. Les trois prévenus sont poursuivis pour association de malfaiteurs et escroquerie. Il est reproché à la styliste et ses co-prévenus d’avoir de concert mis en place un deal, afin de se faire remettre de la part de l’homme d’affaires Cheikh Amar la somme de 30 millions pour le compte de l’ancienne Première ministre. Et il ressort du procès-verbal que c’est la styliste qui s’est fait passer pour Aminata Touré et a expliqué à Cheikh Amar qu’elle avait besoin de son aide pour des affaires personnelles, ainsi que des œuvres caritatives.

L’homme d’affaires chargea alors son garde du corps Doudou Diallo et le nommé Cheikh Gadiaga de remettre la somme demandée par Mimi à son assistante, une certaine Madame Ndour. Mais, en lieu et place de la collaboratrice de Mimi Touré, c’est le chauffeur de l’assistante, Cheikh Oumar Sall, qui a pris l’argent. Naturellement, l’argent n’est jamais allé dans les mains de l’ancienne Première ministre qui n’avait du reste jamais sollicité l’aide de Cheikh Amar.

Partie civile dans cette affaire, Mimi Touré avait demandé, par la voix de son avocat, le franc symbolique. Le représentant du ministère public avait pour sa part requis une peine de 5 ans contre Cheikh Gadiaga qu’il considère comme le point focal. 2 ans contre la styliste et 3 ans de prison contre le chauffeur de l’assistante de Mimi Touré.

Mais, pour Me Assane Dioma Ndiaye, l’avocat de ce dernier, le seul fait qu'on peut reprocher à son client Cheikh Oumar Sall est d'avoir gardé l'argent entre ses mains pendant un certain temps. « Il n’a jamais eu l’intention de dissiper le sac qui contenait l’argent », a expliqué Me Ndiaye. Son confrère Me Aboubacry Barro avait ajouté que la bonne foi de leur client ne souffrait d’aucune contestation. Raison pour laquelle, il doit être relaxé.

‘’Pourquoi Cheikh Amar a-t-il préféré laisser ses 30 millions s’envoler sans porter plainte ?‘’

Si Me Barro et Me Ndiaye se sont limités à plaider la relaxe de leur client, Me Ciré Clédor Ly, également avocat de Cheikh Oumar Sall, a dans un premier temps démonté la constitution de partie civile de l’ancienne Première ministre Aminata Touré dans cette affaire. Cette dernière, d’après Me Ly, n’avait pas le droit de se constituer partie civile. Cela, du fait, qu’elle n’a jamais été victime d’escroquerie et les manœuvres frauduleuses n’ont jamais été dirigées contre elle. «Le préjudice de l’infraction ne la concerne pas.

Donc, sa constitution de partie civile est radicalement irrecevable et sa demande de franc symbolique est fantaisiste», a déclaré Me Ciré Clédor Ly qui, poursuivant ses propos, a indiqué que la justice devrait essayer de connaître pourquoi Cheikh Amar n’a pas porté plainte. «N’a-t-il pas peur que la justice aille loin et découvre quelque chose que l’on cache.

Pourquoi a-t-il préféré laisser ses 30 millions s’envoler sans porter plainte ? Et si c’était une corruption avortée entre Mimi Touré et Cheikh Amar ? » s’est interrogé Me Ly qui a fait savoir, dans le même sens, que ce n’est pas parce que les parties civiles sont milliardaires et Premier ministre qu’elles sont plus importantes que les prévenus. Par conséquent, l’avocat a demandé le renvoi des fins de la poursuite à tous les prévenus sans peine ni dépens, ce qui selon lui ne sera que justice.

Venu défendre Cheikh Gadiaga, Me Samba Ametty a aussi demandé la relaxe de son client, ou à défaut, une application bienveillante de la loi. Me Ametty a affirmé qu’il n’y a aucune entente entre les prévenus pour dépouiller Cheikh Amar, puisque, a-t-il noté, depuis l’enquête préliminaire, ils se chargent mutuellement. «Donc, rien dans le dossier n’établit qu’il ait existé un délit d’association de malfaiteurs», a-t-il conclu.

‘’Nabou Ozé n’a pas sa place en prison’’

Encore une fois, le juge a refusé une liberté provisoire à la styliste. Son conseil Me Mbaye Jacques Ndiaye a laissé entendre que sa cliente n’a pas sa place en prison, étant donné que le juge d’instruction lui avait accordé un non-lieu, concernant l’usurpation de fonction. Et dès lors qu’elle a obtenu ce non-lieu, selon Me Ndiaye, il doit en être de même pour le délit d’escroquerie visé par le Parquet. Lequel, selon la robe noire, n’a pas à s’autosaisir pour une telle infraction. Délibéré le 6 janvier.

NDEYE AWA BEYE

 
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