Publié le 6 Dec 2012 - 13:51
POST-POINT Par Momar Dieng

 Singeries !

 

 

Pendant que les «Libéraux» feraient leurs simagrées d'orphelins de pouvoir anéantis par la maturité démocratique des Sénégalais, il aurait été opportun de dérouler, en des endroits symboliques, le film de leurs crimes généraux et particuliers étalés sur douze ans de régime autoritaire. Il aurait été de salubrité publique de leur projeter sur écrans géants le contenu des pellicules de la violence politique et morale qu'ils ont exercée sur les Sénégalais en toute impunité.

 

Il aurait été de posture républicaine que l'on remît sous leurs yeux les circonstances de l'assassinat de Mamadou Diop et d'une quinzaine d'autres personnes par des démembrements de leur police politique d'alors. N'eût été la résistance victorieuse du peuple sénégalais, ils auraient poursuivi leur route, «enjambant les morts et les mourants», à l'instar du Sergent Bourgogne relatant ses Mémoires à l'époque napoléonienne.

 

Aujourd'hui, ils cherchent à se poser en victimes alors que leur dessein secret a été de transformer le Sénégal en une monarchie wadienne dans laquelle la plupart d'entre eux étaient prêts à se contenter de miettes de pouvoir, c'est-à-dire d'argent. Ils voudraient se faire passer pour des démocrates alors que le statut d'escrocs à la petite semaine est plus en rapport avec leurs actes dans le pouvoir.

 

Ils aimeraient être vus comme de preux gouvernants pendant que leurs faits d'armes les assimilent en réalité à de pauvres types sans foi ni loi autres que l'emprise sur des facteurs matériels qu'ils espéraient déterminants pour écrire leur petite histoire. En cela, ils ont été de piètres lecteurs de Marx et Engels.

 

C'est pour toutes ces raisons que leur «rassemblement» de ce jour est une honte pour eux-mêmes, une insulte à la mémoire des militants politiques et citoyens qu'ils ont contribué à assassiner durant leur règne, un défi à la morale et au bon sens. Les Sénégalais qui ont chassé Wade du pouvoir sont bien obligés, d'une manière ou d'une autre, de les remettre à leur place, celle d'entrepreneurs politiciens ayant échoué dans leurs combines.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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