Publié le 23 May 2019 - 19:40
PRODUCTION D’OIGNON DANS LA VALLEE DU FLEUVE, EN 2017

Une réduction de 65 % des pertes post-récoltes 

 

Une amélioration de la qualité de l’oignon, de sa durée de conversation et une réduction de 65 % des pertes post-récoltes ont été enregistrées, en 2017, grâce aux projets de formation des producteurs dans la vallée du fleuve Sénégal. L’annonce a été faite, hier, par le responsable du suivi-évaluation du Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (Fndasp), Saïd Issa Pape Coly, lors d’un atelier.

 

Dans la dynamique de développement des activités agricoles et sylvo-pastorales au Sénégal, le Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (Fndasp), à l’instar des autres fonds de la sous-région, finance des filières clés du secteur. Ainsi, en 2017, selon le responsable suivi-évaluation du fonds, cinq projets de diffusion ont été financés, avec l’octroi de 700 chèvres rousses de Maradi à 331 bénéficiaires. Et aussi un noyau génétique de 10 mâles et 20 femelles mis en place à l’Ecole nationale supérieure d'agriculture (Ensa) pour la conservation du noyau génétique. C’est dans ce même sillage que la Fndasp a fourni 10 broyeurs fourragers pour la fabrication de blocs densifiés multi-nutritionnels à 10 organisations et 479 bénéficiaires.

L’appui du Fndasp a aussi permis la formation de 47 professionnels en technique de fabrication de la viande séchée appelée ‘kilichi’ et l’installation de 12 magasins de stockage d’oignon de type ’’ruudu’’. ‘’L’effet et l’impact des projets de formation des producteurs d’oignon a entrainé, en 2017, une augmentation des rendements de 31,73 %, soit une hausse de 2 933 kg/ha et un gain de 513 250 F Cfa par hectare des producteurs de la vallée du fleuve Sénégal, pour un prix moyen de 175 F Cfa/kg. Une amélioration de la qualité de l’oignon, de la durée de la conversation et une réduction de 65 % des pertes post-récoltes ont été enregistrées’’, affirme Saïd Issa Pape Coly. Le responsable du suivi-évaluation du Fndasp s’exprimait hier, lors d’un atelier de sensibilisation des journalistes spécialisés en agro-sylvo-pastoral.

M. Coly précise que le fonds intervient sur la base d’une demande construite à travers les besoins des acteurs qui sont traduits sur des fiches de projets. Ainsi, il y a des appels à exécution en faisant intervenir des prestataires de services publics et privés qui accompagnent les acteurs. ‘’On n’est pas dans l’action, mais nous suivons derrière, pour s’assurer que la qualité de service est rendue, mais aussi des effets et impacts indus par le financement de ces services agricoles. Actuellement, nous accompagnons 14 filières’’, indique-t-il.

En effet, il s’agit du riz, du maïs, du manioc, de l’oignon, de la tomate industrielle, de la banane, de la patate douce, de la mangue, de l’anacarde, de la pêche artisanale, de l’aviculture, du lait et du porc. Pour le manioc, 6 variétés résistantes à la mosaïque africaine ont été diffusées. Il s’agit des variétés ‘’ampong’’, ‘’sika’’, ‘’broni’’, ‘’bamkehemae’’, ‘’12/0190’’ et ‘’otuhia’’ qui ont touché 1 309 producteurs. Et concernant la patate douce à chair orangée, 5 variétés ont été choisies pour toucher 424 producteurs. C’est notamment de l’’’otoo’’, ‘’ligri’’, ‘’caromex’’, ‘’apomoden’’, ‘’good year’’. ‘’Ces variétés de patate douce sont très riches en vitamines A, notamment dans la prise en compte de la malnutrition des enfants en milieu rural. En dehors de ces aspects économiques, ce sont des variétés qui ont un bon potentiel qui varie entre 40 et 65 t, surtout en irrigué’’, fait savoir le chargé du suivi-évaluation du Fndasp.

Ainsi, dans le cadre du budget consolidé d’investissement, il est inscrit un budget selon les années qui varie entre 500 et 600 millions de francs Cfa, que l’Etat alloue au Fndasp. ‘’Une partie du budget sera répartie au fonctionnement et l’autre à celui des services agricoles. Au-delà, nous avons aussi un financement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), mais aussi, dans le cadre du Programme de productivité en Afrique de l’Ouest, on a eu un financement pour accompagner le transfert régional de technologie’’, explique M. Coly.

D’après lui, la dotation de l’Etat concerne les filières prioritaires ciblées par le Programme d’accélération de la cadence agricole au Sénégal (Pracas). Pour le corridor céréalier, il était inscrit le riz et le maïs. L’oignon était aussi une filière prioritaire, de même que la banane et la tomate. ‘’La majeure partie des filières qui sont ciblées par le fonds sont parfaitement alignées aux priorités de l’Etat du Sénégal’’, dit-il.

MARIAMA DIEME

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