Publié le 16 Jan 2014 - 06:30
PROFIL – EL HADJI MALICK SY DIT MAODO

 Un érudit au service du Sénégal

 

El hadji Malick Sy dit Maodo, fait partie des rares marabouts du Sénégal à avoir fait le tour du monde à la quête du savoir. Il est aussi issu de la lignée familiale des Mbacké Mbacké et des Sy.

 

El hadji Malick Sy dit Maodo est né en 1855, à Gaya dans le royaume du Walo de Fawade Wellé et de Demba Khouradia, plus connu sous le nom de Ousmane. Ce petit-fils de Maty Mbacké et de Demba Bouna Sy est issu d’une lignée familiale dévouée à Allah. C’est à l’âge de 15 ans que Maodo mémorisa le Coran. Son oncle Alpha Mayoro lui donna le ‘’wird’’ et le titre ‘’Muqaddam’’.

Ensuite, pour parfaire ses connaissances religieuses, il effectua plusieurs voyages au niveau du Fouta, en Mauritanie... Il apprit la jurisprudence musulmane, la grammaire arabe, l’analyse, etc., auprès de plusieurs érudits musulmans dont le savoir faisait l’unanimité.

De retour au pays, il s’adonna au travail de la terre. Trois ans plus tard, en 1889, Maodo fait son hadji à La Mecque. Il y resta un bon bout de temps, aux côtés de son ami le Prophète Mouhamed (PSL). C'est là qu’il écrit beaucoup de poèmes. Il compte d’ailleurs à son actif plusieurs œuvres dont ''La philosophie de la démystification religieuse’’.

Dans le souci de toucher le maximum de disciples et de leur donner une meilleure orientation islamique, El Hadji Malick Sy mit sur place les zawiyas. Paul Marty (Algérien et auteur du livre La religion musulmane au Sénégal)  l'a qualifié de ‘’Marabout le plus instruit du Sénégal’’. Il était un médiateur social qui servait de catalyseur entre le peuple et les gouvernants hostiles de l’époque. Un homme au commerce facile, l’ami des enfants et des pauvres, un vrai érudit.

Le patriarche Maodo est aussi connu par son discours franc. Lors d'un discours mémorable, il avait tancé les marabouts véreux qu’il considérait comme des ‘’preneurs de pots de vin’’. Il disait que tout le monde devait se mettre au travail et non rester et se contenter du ‘hadiya’’ qu’il assimilait à ‘’une sorte de corruption’’. Il ne cessait aussi de démasquer les trafiquants d’influence et les marabouts paresseux qui ne comptaient que sur leurs disciples pour vivre.

Engagé, Maodo l’a été aussi. Lors de la guerre mondiale, au nom de sa famille, il avait envoyé son propre fils au front. Il n’hésitait pas également à appuyer, si besoin était, les autorités coloniales.

CHEIKH THIAM

 

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