Publié le 2 Mar 2024 - 20:28
PROJET DE LOI D’AMNISTIE

Le Cud met son véto 

 

En conférence de presse hier, le Collectif des universitaires pour la démocratie (Cud) a condamné vigoureusement le projet de loi d’amnistie qui, selon lui, vise à effacer les crimes abominables commis sur le peuple sénégalais. Il ajoute qu'elle doit être rejetée.

 

Le projet de loi d’amnistie annoncé par le président de la République a suscité beaucoup d'indignation. En effet, le Collectif des universitaires pour la démocratie (Cud) fait partie de ceux qui sont contre ledit projet de loi.

Hier, au cours d'une conférence de presse, par la voix de son porte-parole, le professeur Abdoulaye Sylla, le Cud a condamné avec la dernière énergie ce projet de loi qui,  soutient-il, "vise à effacer les crimes abominables commis sur le peuple sénégalais. Par respect aux victimes, qui assassinées, qui mutilées, qui torturées, qui arbitrairement et injustement arrêtées et emprisonnées dans des conditions inhumaines et dégradantes, cette loi doit être rejetée".

En effet,  a expliqué le Collectif des universitaires pour la démocratie, "cette loi viole notre mémoire collective en empêchant de faire ce travail ô combien nécessaire d’introspection de notre société et de redéfinition d’un contrat social entre gouvernants et gouvernés fondé sur la démocratie, la paix, le respect de la liberté et de la dignité des citoyens".

Dans le même ordre d'idées, renchérit-il, "le pardon doit reposer sur la justice et la vérité qui nécessitent que toute la lumière soit faite sur les événements macabres de la période 2021-2024. Autrement, l’amnistie est une mascarade qui nous condamne éventuellement à revivre les mêmes travers".

Par la même occasion, le Cud s'est également prononcé sur la lancinante question de fixation d'une date de l'élection présidentielle. "Le Cud exhorte le Conseil constitutionnel, déjà saisi, à fixer une date de l’élection présidentielle avant la fin du mandat du président de la République en fonction, en computant les délais fixés par l’article 31 de la Constitution, soit à partir de la date du 3 février qui a marqué l’arrêt brutal et illégal du processus par l’abrogation du décret de convocation du corps électoral, soit à partir de la décision qu’il a prise le 15 février 2024", a-t-il exhorté.

Le Cud est d'avis que pour fixer la date de l'élection présidentielle, "les concertations auraient dû être menées avec les services du ministère de l’Intérieur, notamment la Direction générale des Elections (DGE), la Cena (Commission électorale nationale autonome) et les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel".

Selon le collectif, en convoquant "un dialogue national théâtralisé où 17 des 19 candidats étaient absents, en demandant la réintégration de candidats déjà éliminés et en retenant la date du 2 juin 2024, les conclusions du dialogue national contreviennent allègrement à la décision du Conseil constitutionnel. Faut-il rappeler qu’au regard de l’article 92 de la Constitution, '’les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles".

En effet, a-t-il souligné, "l'impératif de tenir l’élection présidentielle avant l’expiration du mandat du président de la République le 2 avril 2024, rappelé par le Conseil constitutionnel, est également foulé du pied. Cette situation d’incertitude qui porte atteinte de manière grave et substantielle à la démocratie sénégalaise, à la paix et à la stabilité des institutions fait courir à notre pays de nombreux périls".

Dans un autre registre, le Cud a appelé à la réouverture, dans les plus brefs délais, du campus social de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

En effet, a-t-il souligné, "ouvrir le campus pédagogique sans ouvrir le campus social est une mesure incohérente qui hypothèque lourdement la réussite des étudiants".

FATIMA ZAHRA DIALLO

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