Publié le 27 Nov 2012 - 16:54
RDC

Le M23 conditionne son retrait de Goma par l’établissement d’un calendrier de négociations

Google image

 

 

Le coordonateur du M23, Jean-Marie Runiga, a déclaré ce mardi 27 novembre au cours d’une conférence de presse à Goma que son mouvement ne se retirerait de la ville que s’il obtenait du président Kabila un cessez-le-feu et l’établissement d’un calendrier des négociations qui regrouperait aussi la société civile, la diaspora et l’opposition. Le chef politique du M23 a également exigé le retrait des groupes armés étrangers actifs en RDC, l’arrestation du général John Numbi-accusé par certaines ONG d’être le principal responsable de l’assassinat du défenseur Floribert Chebeya-, la libération « sans condition » des prisonniers politiques, la dissolution de la Ceni et la levée de la privation des mouvements d’Etienne Tshisekedi.

 

Au cours de sa conférence de presse Jean-Marie Runiga a également évoqué le sommet des pays des Grands lacs, l’ouverture d’un couloir humanitaire, la collaboration avec la Monusco, la sécurité dans la ville de Goma, la relance des activités économiques dans les localités occupées par son mouvement et l’offensive annoncée par le chef des forces terrestres congolaises.

 

Cette déclaration du chef politique du M23 intervient quelques heures après une dépêche de l’AFP qui rapportait ce matin que le mouvement rebelle était d’accord pour se retirer de Goma.

 

Interrogé par l’agence de presse sur un accord conclu dans la capitale ougandaise, Kampala, entre la rébellion et une médiation des pays des Grands Lacs sur un retrait de Goma, le colonel Antoine Manzi du M23 aurait répondu : « C’est vrai », sans donner d’indications temporelles au sujet de ce retrait.

 

« Ils nous ont demandé de nous retirer de Goma pour commencer les négociations avec le gouvernement », aurait poursuivi l’officier.

 

Avant lui, le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, aurait aussi affirmé à l’AFP que les rebelles avaient accepté de quitter Goma, sans donner des précisions temporaires.

 

Mais sur place à Goma, aucun autre responsable de la rébellion n’a parlé de ce retrait. Aucun mouvement des troupes n’a non plus été constaté.

 

Les chefs d’Etat des Grands lacs ont lancé le samedi dernier un ultimatum de deux jours au M23 pour se retirer de Goma. L’ultimatum a expiré lundi à minuit sans que le mouvement rebelle ne quitte la ville.

 

Peu avant l’expiration de l’ultimatum de la CIRGL, le nouveau chef des forces terrestres congolaises, le général François Olenga, a menacé de lancer une offensive si le M23 ne se retirait pas de la ville de Goma.

 

« Si les rebelles du M23 ne respectent pas le délai fixé par le sommet de Kampala pour leur retrait de Goma, nous allons faire notre travail et restaurer l’autorité de l’Etat », a-t-il déclaré à l’AFP.

 

Radio Okapi

 

 

Section: 
Guerre en Ukraine : Des discussions trilatérales prévues à Istanbul ce vendredi
IBRAHIMA TRAORE, FIGURE CLIVANTE : Le Burkina Faso au cœur d’un débat sénégalais
Sénégal–France : Le retour du dialogue dans un partenariat à réinventer
Ukraine : Fin de la réunion de crise des Européens à Paris, divisés sur l'éventuel envoi de troupes
Mali : Le rassemblement du 9 mai sous haute tension
PORTRAIT - LEON XIV, NOUVEAU PAPE ELU : Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape américain
RÉFORMES POLITIQUES AU TOGO ET AU MALI : La tentation autoritaire maquillée en progrès démocratique
CÉRÉMONIE INVESTIGATION PR OLIGUI NGUEMA : Bassirou Diomaye Faye présent aux côtés de seize chefs d'État à Libreville
BENIN : Le nouvel épicentre du terrorisme sahélien
50 ANS DE LA CEDEAO : Mahama plaide pour le dialogue avec l’AES
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne
Gabon : le président élu Brice Oligui Nguema face à de nombreux défis
GABON - ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : La diaspora gabonaise au Sénégal plébiscite Brice Clotaire Oligui Nguema
MALI-GUINEE : La presse sous bâillon militaire
LE POUVOIR DE DIRE NON : De Villepin, Badinter, Badio Camara, ou l’honneur de désobéir
CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE L’ALGERIE ET LE MALI : L’escalade de trop ?
CHARLES DE GAULLE : Héros français, bourreau africain ?
En Birmanie, des crémations à la chaîne pour les victimes du séisme
ENTRETIEN - AMADOU MOCTAR ANN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE : "Le Sénégal affirme son rôle de médiateur sur la scène internationale"