Publié le 31 May 2019 - 19:51
REALISATION DE FERMES, FORAGES, PISTES, BERGERIES…

Les bons points du Pasa de la BAD

 

Le Projet d’appui à la sécurité alimentaire (Pasa) dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine est le seul à être classé catégorie 1 parmi les 10 projets, à travers l’Afrique, financés par la Banque africaine de développement (Bad). Financé à hauteur de 25 milliards de francs CFA, il a permis, au Sénégal, la réalisation de fermes, bassins aménagés pour la riziculture, de poulaillers, bergeries, pistes, forages

 

A travers le Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire (Gafsp), la Banque africaine de développement (Bad) accompagne, depuis 2014, 10 pays africains. Il s’agit du Bénin, de la Gambie, du Kenya, du Libéria, du Malawi, du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Tanzanie et de la Zambie. Avec un appui financier estimé à un montant total de 320,8 millions de dollars soit plus de 189 milliards de francs CFA. Ce qui représente environ 28% du portefeuille Gasfp pour le secteur public.

‘’L’évaluation qui a été faite sur la performance de ces 10 projets, dans les 10 pays, a montré des insuffisances en termes de résultats sur l’état d’exécution. Heureusement pour le Sénégal, c’est le Projet d’appui à la sécurité alimentaire (Pasa) dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine, qui sort du lot. Il a été classé catégorie 1’’, affirme l’agronome principal de la Bad. Qui précise qu’une catégorisation ‘’n’est pas une honorification’’ pour le projet, le manager ou le coordinateur. ‘’Un projet catégorie 1, c’est celui qui a atteint les cibles et toucher les populations et atteint ses objectifs en termes d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de génération de revenus et d’amélioration de conditions de vie des populations. C’est l’une des cinq priorités de la Bad’’, dit-t-il. Avant de préciser que ce n’est pas la Bad qui fait la classification, c’est plutôt le fonds Gafsp. 

Hatem Fellah, qui s’exprimait mercredi, face à la presse lors d’un atelier, explique que cette classification veut dire que le résultat du Sénégal est ‘’satisfaisant’’, grâce à une équipe ‘’engagée’’ et un partenaire ‘’bien en place’’ et comprenant bien leurs rôles à jouer pour la réussite de cette opération. Mais, aussi grâce à une volonté politique des deux ministères de tutelle, à savoir celui de l’Agriculture et de l’Elevage. ‘’Sur le terrain, l’engagement de tous les partenaires, autorités locales, collectivités et populations à la base, a fait que les choses avancent très bien. C’est fort de ce résultat que la banque a invité les autres projets au Sénégal pour échanger sur le système d’évaluation, voir comment améliorer les performances, mais aussi tirer les leçons’’, ajoute l’agronome de la Bad.

La maximisation de la consommation des ressources prônée

D’après lui, c’est également l’occasion pour eux, de faire un retour d’expériences des excellents résultats obtenus par le Pasa (Loumakaf) jusqu’à aujourd’hui. ‘’Ce projet s’achève en fin 2019 et on est dans la dernière ligne droite. Les résultats sont certes bons, mais, nous devons continuer à être très vigilants. Pour finir en beauté, nous devons travailler à maximiser la consommation des ressources et faire le maximum en termes de renforcement de capacité des bénéficiaires pour pérenniser les activités’’, souligne M. Fellah. Selon lui, l’objectif de la Bad est d’amener tous les projets à passer dans une catégorie 1 avec d’excellents résultats. C’est-à-dire avoir des impacts sur les populations, les producteurs, agriculteurs, éleveurs que le Pasa a ciblés.

Pour sa part, le coordonnateur du projet Pasa (Loumakaf), Dr Moustapha Diaw, indique qu’ils travaillent pour les populations. Ainsi, ils essaient de tenir compte de l’intérêt du projet pour ces dernières. ‘’Il a essentiellement deux objectifs. Le premier c’est la sécurité alimentaire, en augmentant la production agricole que ce soit avec les fermes, la riziculture, la production animale. Le deuxième c’est de permettre aux ménages les plus vulnérables d’augmenter leurs revenus, à travers les activités de production qu’ils mènent’’, explique M. Diaw.

Selon le coordonnateur du Pasa, ils sont à un taux d’exécution de 65%. Financé à hauteur de 25 milliards de francs CFA, le Pasa a permis la réalisation de fermes, bassins aménagés pour la riziculture, de poulaillers, bergeries, des pistes, forages… Et l’atelier de Dakar devrait permettre aux autres pays d’améliorer la collecte de données, l’évaluation de la qualité des données. Mais aussi, la désagrégation et la communication des données, conformément aux indicateurs convenus/harmonisés au regard des critères de notation de la Banque et du Gafsp.

MARIAMA DIEME

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