Publié le 12 Apr 2018 - 03:22
REGION DES GRAND LACS

Aboubacar Sow raconte le calvaire des Sénégalais

 

Dans la région des Grands Lacs, ils sont nombreux à vivre dans des conditions infernales. Afin d’améliorer leurs conditions d’existence et de faciliter leur intégration sociale, des jeunes ont mis en place le Mouvement des Sénégalais ayant vécu et vivant dans cette partie du continent africain.

 

Mobiliser, sensibiliser et fédérer les Sénégalais vivant dans la   région des Grands Lacs : c’est l’un des objectifs que s’est fixé le Mouvement des Sénégalais ayant vécu et vivant dans cette partie de l’Afrique (Senelac). Cette association de 250 membres, initiée par Aboubacar Sow, a pour vocation d’aider les Sénégalais à intégrer ce milieu assez complexe. Selon l’initiateur du mouvement, Senelac est déterminé à mener des actions de grande portée sociale et économique pour accompagner ses membres. ‘’Nous avons compris que la collaboration avec les pouvoirs publics du Sénégal est une des conditions sine qua non pour réussir ces actions. C’est la raison pour laquelle le mouvement a opté pour une contribution et une participation responsable. Car, il faut travailler avec l’Etat pour le bien-être des citoyens sénégalais laissés trop longtemps en rade dans le processus de développement économique et social du pays’’, explique M. Sow.

A en croire le responsable de Senelac, il s’agit également pour eux de participer à la construction citoyenne de ces ressortissants sénégalais.  ‘’La plupart d’entre eux sont dans des zones très sensibles, des zones de guerre où ils sont persécutés ou victimes de discrimination, parce qu’ils sont des étrangers. Certains finissent par rentrer au pays, mais ils n’ont pas les moyens d’intégrer les universités. Beaucoup perdent tous leurs biens avant de revenir au Sénégal.  Il y en a aussi qui sont confrontés à des problèmes administratifs’’, a-t-il-indiqué.

Le silence regrettable des services étatiques

C’est pourquoi, le mouvement estime que ces difficultés ne sauraient être résolues, sans l’implication de l’Etat. Pour une meilleure prise en charge de leurs revendications, ils demandent des sièges au niveau des institutions que sont le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Ils veulent ainsi lutter pour l’érection d’une ‘’Cité des Sénégalais des Grands Lacs’’.

Pour M. Sow, il est grand temps de rectifier le tir en allant vers ces ressortissants, dont les parents ont tout donné au Sénégal. Jusqu’à ce jour, fait-il savoir, ils continuent cette œuvre avec beaucoup de ‘’sacrifices’’. Sur ce, il invite le gouvernement à accompagner ces compatriotes qui sont dans cette zone de haute turbulence, notamment de conflits tribaux, fratricides, confessionnels, ainsi que leurs enfants qui ont du mal à s’intégrer dans le circuit scolaire et universitaire au Sénégal. ‘’On a vécu beaucoup de situations qui nous ont amenés à mettre en place cette structure. C’était une nécessité pour la communauté sénégalaise. Des gens ont vécu là-bas des moments pénibles. Notre rôle est de les assister sur place, mais aussi de rendre possible leur réinsertion ici au Sénégal’’, renchérit le natif de Burundi.

Aboubacar Sow de regretter le silence de certaines autorités qu’il a sollicitées pour la satisfaction de leurs doléances. Il déclare : ‘’On a envoyé une correspondance au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, il n’y a toujours pas de réponse. Il en est de même pour le ministère des Affaires étrangères, ainsi que la Direction des Sénégalais de l’extérieur. On n’a toujours pas eu de retour favorable. Nous sommes en train de nous débrouiller avec nos propres moyens.’’

Par ailleurs, le mouvement dénonce les meurtres des Sénégalais à l’extérieur. Il rappelle aux autorités que ‘’ces drames ne se produisent pas seulement en Europe. Il y en a aussi dans la région des Grands Lacs, mais on n’en parle pas. Il faut qu’on pense à ces Sénégalais qui ont aussi des droits, qui participent également au développement de leur pays. Et c’est une communauté très importante’’, a-t-il-plaidé.

HABIBATOU WAGNE

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