Publié le 31 Jan 2014 - 02:12
REMOUS À L'HÔPITAL ABASS NDAO

 Le Sames pour l’audit, le directeur contre l'arrêt de travail

 

La tension est de rigueur au centre hospitalier Abass Ndao. Après 72 heures de grève renouvelable, le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) demande l’audit de l'institution. Une revendication formulée hier au cours d’une  conférence de presse. «Il faut un audit financier mais aussi physique de l’hôpital.

Tout marche au ralenti ici : il n’y a pas de médicaments à la pharmacie, c'est le dysfonctionnement dans tous les services, ce qui n’est pas normal‘’, selon le diagnostic établi par le Dr Mbaye Paye, secrétaire général du syndicat. «Cet hôpital traverse les mêmes problèmes depuis plusieurs années, et il n'y a jamais de solution idoine de sortie de crise.»

En outre, a déploré Marie-Louise Evra Guèye, secrétaire générale du Sames, la commission médicale d’établissement (CME) n’est associée à aucune décision majeure de l’hôpital.

«Elle n’a aucune visibilité sur la gestion financière de la structure alors qu'elle est pourtant un organe consultatif phare des réformes hospitalières.» Dans les faits, des affectations fréquentes de personnel, des nominations et relèvements de chefs de services surviennent à l’insu de la Cme et du conseil d’administration.

Pour le directeur de l’hôpital Abass Ndao, Dr Youssouf Ndiaye, cette Cme ne fonctionne pas comme elle aurait dû l'être. «Les gens qui l'animent ne comprennent pas le rôle qu’ils doivent jouer. La Cme a un président élu par les médecins et qui doit être le tampon entre les médecins et la direction... Mais ici (elle) fonctionne comme un syndicat, ce n’est pas cohérent.»

S’agissant des nominations et de la gestion de l’hôpital, le directeur a soutenu qu’il n'en gère pas les recettes. «Abass Ndao est né avec une tare congénitale. Les autorités étatiques, pour la première fois, s’attellent depuis deux mois à trouver des solutions définitives de sortie de crise.

On est en phase de résolution des problèmes, donc il n’était pas opportun de faire autant de bruit en se mettant sur une position d’arrêt de travail sans préavis de grève», s'est insurgé Dr Ndiaye.

Viviane DIATTA

 

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