Publié le 24 Dec 2014 - 01:54
RESPECT DES DROITS DES PVVIH

38% victimes de stigmatisation et 70 % de discrimination 

 

Les résultats d’une étude menée révèlent un taux de 38% de stigmatisation et 70% de discrimination des personnes affectées par le VIH. A travers un atelier de deux jours, le réseau national de l’association des personnes vivant avec le VIH réfléchit sur les stratégies à mener.

 

Un atelier de deux jours portant sur la promotion des droits des personnes vivant avec le VIH s’est ouvert hier. Le réseau national de l’association des personnes vivant avec le VIH veut porter le plaidoyer pour la défense de leurs droits. Selon le président du réseau,  Amadou Moustapha Dia, les personnes affectées vivent toujours la stigmatisation. ‘’Les résultats de l’étude sur l’index stigmatisant et la discrimination du RNP+ ont donné deux choses : près de 38 % sont victimes de discrimination et à coté de cela, nous avons un taux important de 70% de stigmatisation’’, révèle t-il.

Il dénonce surtout la lenteur dans l’application de la loi VIH promulguée en 2010. Selon lui, ‘’Il faut que les gens cherchent à mettre en place un dispositif d’accompagnement pour la visibilité. Aujourd’hui, nous avons des gens qui ont fait près de quinze ans d’expérience. Il était normal qu’on les accompagne à valider ces expériences pour qu’ils puissent les utiliser dans les structures leur permettant de se prendre en charge’’.

Sur la même lancée, il souligne qu’ils ont comme objectif de travailler, afin que les Sénégalais comprennent l’importance d’établir un environnement favorable qui éviterait de voir un procès dans ce sens. Ils comptent sur la sensibilisation pour atteindre les objectifs fixés. Ils souhaitent un cadre d’échanges qui va regrouper les différents acteurs et partenaires afin de se focaliser sur le problème de la prise en charge.

Toutefois, ils plaident pour le respect du code de marché dans la distribution des médicaments. Aujourd’hui, les participants vont débattre de la problématique des adolescents face au VIH. La secrétaire exécutive du CNLS, Dr Safiétou Thiam, défend leur cause. Selon elle, des défis persistent et continuent d’être un frein notoire à l’accès universel aux soins et aux traitements, ce qui entraîne la vulnérabilité face à l’infection.

Elle en appelle à un respect de la dignité humaine, de la vie privée, du consentement libre et éclairé des personnes vulnérables. Ainsi que de la confidentialité des informations relatives à leur statut. ‘’Cette protection des droits des PVVIH va nous permettre de mieux cerner les facteurs de réussite d’une bonne application efficace de la loi VIH’’, conclut-elle.

AIDA DIENE

 

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