Publié le 8 Oct 2013 - 23:20
SCISSION AU SEIN DE BBY À DIOURBEL

Le PIT demande le départ de Jacques Baudin

 

 

Ça sent le roussi dans la coalition Benno Bokk Yaakaar de Diourbel où le maire socialiste Jacques Baudin est confronté à l'hostilité militante du Parti de l'indépendance et du travail qui demande sa démission de la tête de l'institution.

 

La gestion de la mairie de Diourbel fait grincer des dents au sein même de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). En conférence de presse ce lundi au siège de la Raddho, le Parti de l'indépendance et du travail (PIT) a très durement fustigé «la gestion solitaire» du maire socialiste Jacques Baudin.

Une situation qui, selon Ibrahima Sow, chargé de la communication du PIT à Diourbel, était pourtant prévisible. «Au lendemain de l’installation du conseil municipal de Diourbel, nous avons senti nos espoirs menacés de déception suite aux comportements peu rassurants du maire», a-t-il indiqué. «Il n’a pas mis du temps à manifester ses tendances à l’accaparement de tous les pouvoirs malgré son engagement à les partager selon les termes du code de conduite signé entre les composantes de la coalition BBY.»

A l’opposé des attentes que les populations et les électeurs avaient placées en l'équipe municipale, le maire a vite fait de s’organiser en «usant de manipulations et d’expédients propres à servir ses propres intérêts», souligne le Pit. Alors, «après une évaluation sans complaisance de la situation, notre parti a conclu à la nécessité de réagir sans attendre mais persuadé qu’il faut éviter de fragiliser notre maire devant le camp défait et à l’affût. C'est pourquoi nous avions choisi de prendre langue avec lui en comptant sur ses capacités à comprendre les enjeux du moment et à réagir positivement».

 

«Marchés publics sans appel d'offres»

C'est ainsi que le 17 juin 2010, le Pit, lors d'une audience avec Jacques Baudin, lui avait fait comprendre que le conseil municipal avait pris des décisions sans consulter les membres du bureau encore moins les membres des commissions légalement constituées. Une démarche «solitaire» qui avait poussé ses membres à bouder une session du conseil municipal pour s’insurger contre l’arrêté n°3 du 21 janvier 2010 du maire qui dessaisissait une commission régulièrement élue par le conseil.

«Son refus de satisfaire l’exigence d’une large majorité du conseil à faire l’audit pour donner un éclairage sur beaucoup de dossiers : le personnel pléthorique qui compterait des éléments fictifs ou sous employés, le recouvrement des recettes et leur reversement, l’affectation irrégulière des cantines, l’occupation du domaine public qui continuait à être attribué sur des bases occultes, le flou relatif au lotissement suspendu et à l’occupation irrégulière d’espaces divers». En outre, il est reproché au maire socialiste sa façon d’exécuter le budget sans le moindre souci de transparence, mais aussi son silence sur des accusations d'attribution de marchés publics sans appel d’offres.

Le 23 juin 2011, un mémorandum lui est envoyé par le bureau municipal pour relever juste son «désintérêt (…) vis-à-vis des affaires de la commune». Pis, le 17 juin 2013, les adjoints au maire saisissaient le préfet de Diourbel de récrimination portant sur du faux sous forme de retouches opérées sur le budget déjà voté par le conseil et approuvé par la tutelle par un secrétaire municipal qui ne fait l'objet d’aucune sorte de poursuite, regrette Ibrahima Sow....

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