Publié le 21 Dec 2017 - 22:35
TRANSFORMATION STRUCTURELLE DE L’ECONOMIE EN CASAMANCE

Soixante-huit entreprises à l’école du Bmn

 

Onze nouvelles conventions entre le Bureau de mise à niveau (Bmn) et des petites et moyennes entreprises (Pme) des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda ont été signées, hier, dans le cadre de l’exécution du programme pilote de mise à niveau des entreprises en Casamance. Ce qui porte, à date, à 68 entreprises bénéficiaires de ce programme.

 

Initié par l’Etat du Sénégal avec l’appui de l’Agence française de développement (Afd),  le programme pilote de mise à niveau des entreprises en Casamance a atteint sa vitesse de croisière.  A date, ce sont, en tout, 68 entreprises des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda qui ont bénéficié de ce programme pour un investissement approuvé de l’ordre de 3 milliards de francs Cfa ainsi que des primes, c’est-à-dire des encouragements à l’investissement à hauteur de 1,121 milliard.

Lancé en 2015 pour une durée de trois ans, ce programme vise à accompagner 85 Pme et 25 entreprises des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda qui évoluent dans des secteurs d’activités économiques éligibles tels que l’agro-alimentaire, l’agro-industrie, la transformation des céréales locales, le Btp, le tourisme, la restauration et la logistique. ‘’Ce programme, qui s’inscrit dans la reprise, la relance des activités économiques en Casamance, vise aussi à accompagner la compétitivité des entreprises qui ont longtemps été éprouvées par la crise. Une situation qui a fait que les investissements ont ralenti. Et, du coup, la création d’emplois et de richesses n’a pas été au rendez-vous’’, a expliqué Ibrahima Diouf, le directeur du Bureau de mise à niveau des entreprises du Sénégal qui était, hier, à Ziguinchor pour procéder à la signature de 11 nouvelles conventions.

 ‘’Aujourd’hui, ce sont plus de 600 emplois temporaires et 250 permanents qui ont été créés. Ce programme contribue à rehausser le niveau de l’emploi en Casamance ; et le bilan à mi-parcours est très satisfaisant, au regard  des résultats obtenus’’, a-t-il soutenu. Toutefois, M. Diouf reconnait l’existence de contraintes. Lesquelles sont liées à l’approvisionnement en matières premières, notamment pour les entreprises transformatrices de noix d’anacarde ou encore de sésame. L’autre difficulté  réside, toujours selon lui, dans l’accès au financement. Il a plaidé pour plus de souplesse dans l’octroi aux crédits et plus de diligence dans le traitement des dossiers. En somme, le directeur du Bureau de mise à niveau des entreprises du Sénégal a souligné avoir constaté un ‘’certain frémissement’’  des activités économiques en Casamance.  Une situation qu’il urge, selon lui, de corriger ‘’pour un véritable décollage économique, l’environnement des affaires étant favorable en Casamance’’.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

 

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