Publié le 28 Mar 2020 - 17:46

Ums-Covid-19

 

Dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, l’Union des magistrats sénégalais (UMS) a remis, hier, au ministre de la Justice, Me Malick Sall, un chèque d’un montant de 7 millions de F CFA représentant la contribution de ses membres à l’appel à la solidarité lancé par l’État du Sénégal. "C’est en droite ligne de notre mission. Nous sommes des magistrats, des citoyens, des agents de l’État à part entière. Tout ce qui concerne le destin national nous interpelle au même titre que les autres citoyens. Nous avons estimé qu’il était du devoir de tous les magistrats de contribuer à cette lutte.

C’est pourquoi nous avons remis ce chèque au ministre de la Justice pour qu’il le remette au nom de tous les magistrats du Sénégal", déclare Souleymane Teliko, Président de l’UMS hier, lors de la cérémonie de remise dudit don. Pour sa part, le garde des Sceaux, Me Malick Sall, a salué ce geste des magistrats. "Votre contribution ne me surprend pas. Vous avez toujours montré votre attachement à la citoyenneté. Nous sommes en temps de guerre. Cette situation nécessite la contribution de tous les segments de la société. Cet argent sera versé dans le compte Force-Covid-19", assure Me Sall.

...Dans un communiqué transmis à ‘’EnQuête’’, l’UMS a relevé que le mode de propagation de cette maladie et sa gravité imposent des ajustements dans tous les secteurs. Pour la justice, il s’agit, d’après la même source, de ‘’concilier la nécessité de garantir’’ la continuité du service public de la justice avec celle de ‘’préserver la santé des justiciables’’ et du personnel judiciaire, toutes catégories confondues. ‘’C’est ça qui explique la suspension des audiences qui occasionnent des regroupements de centaines de personnes comme des audiences correctionnelles et criminelles. Bien entendu, dans la mise en œuvre de cette option, il fallait tenir compte de la nécessité d’évacuer certaines affaires urgentes, sous peine de provoquer un engorgement dans les prisons et des risques accrus de propagation du virus’’, explique le président de l’UMS.

C’est pourquoi, rappelle la note, dans certaines juridictions, certaines audiences comme les flagrants délits et les audiences destinées à statuer sur des demandes de mise en liberté provisoire ont été maintenues. Et pour se conformer aux prescriptions sanitaires, ces audiences sont tenues à huis clos, c’est-à-dire sans la présence du public, ce qui permet de ‘’réduire, à défaut de les supprimer, les risques’’ de propagation.

 

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