Publié le 2 Nov 2013 - 04:40
USAGE DES LAMPES A BASSE CONSOMMATION DANS LES MÉNAGES

 ‘’L’équivalent d’une centrale énergétique de 100 MW en économie d’énergie’’

 

Si tous les ménages du Sénégal utilisaient les lampes à basse consommation, le pays économiserait l'équivalent de la consommation d'une centrale énergétique de 100 mégawatts, selon le directeur de l'Agence pour l'économie et la maîtrise de l'énergie.

 

La mise en œuvre de la politique de remplacement des lampes incandescentes par les lampes à basse consommation (LBC) permettra au Sénégal de faire des économies importantes d’énergie. Ainsi, l’utilisation des Lbc par les ménages sénégalais sera «l’équivalent d’une centrale de plus de 100 mégawatts en économie d’énergie.» C’est ce qu’a révélé hier Moustapha Guèye, directeur général de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME), à l’occasion d’un atelier de sensibilisation sur l’efficacité énergétique.

Pour faire des économies substantielles d’énergie, le Dg de AEME prône autant le recours aux Lbc qu'à la maîtrise énergétique. Dotées d'une «longue durée de vie», les Lbc consomment «jusqu’à cinq fois moins d’énergie que les lampes incandescentes, soit 80% d’économie». Toutefois, a noté M. Guèye, la «production d’électricité a connu une progression moyenne annuelle de 8%», une croissance «supérieure à celle du PIB qui est en moyenne de 4%».

Ainsi, «l’énergie non fournie par manque de production notée en 2006 a été presque multipliée par trois en 2007 en passant ainsi de 30 GW/Heure à 97 GW/Heure». Une maldonne aux conséquences financières lourdes, avec «une facture pétrolière s’élevant à 500 milliards de francs Cfa en 2010, contre 184 milliards en 2000». D'où les exigences arrêtées par la nouvelle Lettre de politique de développement du secteur en matière d’économie et de maîtrise d’énergie, explique Moustapha Guèye.

La consommation d’énergie au Sénégal est assurée par le fuel et le gasoil. Selon le directeur de cabinet du ministre de l’Énergie, Lamine Thioune, l’ambition du gouvernement est de mettre en place un mix énergétique, avec installation de centrales à gaz et recours aux énergies renouvelables. Ce qui pourrait «sortir notre pays de la tyrannie du pétrole, réduire les demandes adressées à Senelec et aussi lui permettre de réduire ses coûts». L'administration ne sera pas en reste car «il y a trop de gaspillage d’énergie avec des lampes et des climatiseurs qui fonctionnent tout le temps»...

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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