Publié le 28 Dec 2014 - 21:30
VIOL SUR UNE DEFICIENTE MENTALE

‘’Je reconnais être le père de son premier enfant, mais je ne l'ai pas violée’’

 

L'ouvrier A. Guèye n'a eu de cesse de nier avoir violé et mis enceinte M. Ndiaye, présentée par ses parents comme une déficiente mentale. Pourtant, les deux protagonistes ont déjà eu un enfant, dont l’ouvrier dit qu’il a du mal à s'occuper, du fait que la famille de la jeune fille ne lui donne pas l'occasion de le voir.

Mais, selon la plaignante, elle a été abusée un jour qu’elle était partie voir le prévenu. A. Guèye aurait profité de la quiétude des lieux pour la contraindre à entretenir des rapports sexuels avec lui. Mais, quand l’un des assesseurs lui demanda si elle est tombée amoureuse de lui, elle a répondu par l’affirmative, après plusieurs hésitations. ‘’Il m’a forcée à coucher avec lui’’, a-t-elle ajouté. Mais, le mis en cause a continué à nier, parlant de chantage. ‘’Je reconnais être le père de son premier enfant, mais je ne l'ai pas violée’’, a-t-il martelé pour sa défense.

Venue témoigner, la maman de la partie civile a soutenu croire aux déclarations de sa fille. ‘’Il a profité de la maladie de ma fille pour la contraindre à coucher avec lui. Je ne vois pas pourquoi il s'entête à le refuser, d'autant plus qu'ils ont déjà un enfant’’, s’est désolée la dame Soukèye Marone, qui a, plus d’une fois, été rappelée à l’ordre par le président du tribunal. Toutefois, elle n’a pas demandé de dommages et intérêts. Elle a sollicité du tribunal que le prévenu s'occupe de son enfant, car sa fille n'est pas en mesure de le faire.

L'avocat de la défense a ensuite pris la parole pour dire que son client est victime d'un chantage de la part de la partie civile. Il s'y ajoute, selon lui, que les résultats du certificat médical n'ont pas éclairé la lanterne du tribunal. ‘’L'homme de l'art nous parle de l'absence de l'hymen et de conjonction sexuelle. Ce qui ne veut rien dire, surtout pour un délit aussi grave que le viol’’. Et se tournant vers la victime, la robe noire a mis en doute son état de santé mentale. ‘’On nous a produit des ordonnances qui datent de 2008 et 2010 et le comportement de la fille à la barre ne prouve pas qu’elle est malade’’, a-t-il déclaré, avant de demander la relaxe de son client au bénéfice du doute.

Le représentant du ministère public a préféré s'en rapporter à la décision du tribunal. Lequel va rendre son délibéré mercredi prochain.

ND. A. BEYE 

 

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