Publié le 19 Jan 2013 - 12:34
CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL

Aminata Tall présidente

 

C'était dans l'air du temps, Aminata Tall est devenue la première présidente du Conseil économique, social et environnemental (C.E.S.E). Elle s'affirme de plus en plus comme la femme de confiance du président de la République.

 

 

Le président Macky Sall a finalement choisi Aminata Tall pour présider aux destinées du Conseil économique, social et environnemental (C.E.S.E). Plusieurs autres personnalités politiques de la mouvance présidentielle étaient pressenties au poste. Notamment, le leader du BCG Jean-Paul Dias, Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste ou encore Zahra Iyane Thiam. Aminata Tall hérite donc d'une nouvelle institution, née des cendres du défunt Sénat. Le Conseil économique, social et environnemental est particulièrement attendu dans le champ de la bonne gouvernance.

 

L'institution devra également éviter les tares des défunts Conseil économique et social et Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes), tous deux disparus de l'échiquier institutionnel. À propos des prérogatives du C.E.S.E, le Professeur Mouhamadou Mawloud Diakhaté, membre du Bureau politique de l’Alliance des Forces de Progrès, écrivait : ''Le C.E.S.E ne doit pas être, pour faire bonne mesure, une chambre de validation citoyenne des orientations du pouvoir exécutif, mais une officine d’analyse dont la finalité première serait de mettre à la disposition des pouvoirs central et local des notes de cadrage qui ne se substitueront pas aux classiques lettres de mission des acteurs institutionnels en charge de la planification et de la gestion du territoire (État, Collectivités locales, Partenaires au développement, etc.)''. ''Ces notes dédiées à l’exécutif, poursuivait-il, s’inscriront dans la dynamique de la politique générale du gouvernement à travers les programmes initiés pour valoriser tel ou tel aspect de telle ou telle région''.

 

En effet, le Conseil économique, social et environnemental peut être consulté par le président de la République, l'Assemblée nationale et le Gouvernement sur tout problème de caractère économique, social et environnemental. En outre, de sa propre initiative, il peut émettre un avis sur l’ensemble des questions d’ordre économique, social et environnemental intéressant les différents secteurs d’activités de la Nation.

 

Interrogée par Rfm, hier, Aminata Tall, 64 ans, a estimé que ''c'est une lourde responsabilité'' que lui a confiée le président Macky Sall. Mme Tall a promis ''d'essayer de donner le meilleur (d'elle-même) pour que le Sénégal sorte gagnant''.

 

Maxime Jean Simon Ndiaye, l'homme de confiance de Macky Sall

 

Avec cette nomination, Aminata Tall, présidente du mouvement "Set Sellal", quitte son poste de secrétaire général de la Présidence de la République qui lui avait valu bien des déboires au sein de sa formation politique d'origine, le Parti démocratique sénégalais (PDS). On se rappelle encore ses mots très durs, au moment de quitter ses ''frères'' libéraux ? "J’ai décidé d’arrêter ce compagnonnage ingrat avec Abdoulaye Wade", disait-telle, portant même l'estocade : "Wade est un trompeur, un calculateur, un diviseur (…), un mauvais père de famille". Parce que l'ancien président avait décidé de l'enlever de son poste de secrétaire générale de la présidence. Elle cède le fauteuil à son adjoint, Maxime Jean Simon Ndiaye, nouvellement promu Inspecteur général d'État (IGE), par décret.

 

Selon les sources proches du palais, cette nomination à ce poste stratégique de la gouvernance du pays entre dans la logique de réorganisation et de recherche de plus d'efficience dans le travail du palais. Car le nouveau secrétaire général de la présidence est un ''homme de confiance'' du président Macky Sall. Si sa compétence, sa rigueur dans le travail et sa probité ne sont pas remises en cause, l'arrivée de Maxime Jean Simon Ndiaye à ce poste clé provoque des grincements de dents du côté des IGE. On pointe sa jeunesse et son manque d'expérience professionnelle. On s'insurge également contre cette propension du président Macky Sall à nommer des Inspecteurs généraux d'État par décret (5 nouveaux IGE), ainsi que le faisait Abdoulaye Wade. Les IGE, au nombre de 65 actuellement, sont d'habitude admis dans le corps, après concours. De ce fait, dit-on, les nominations doivent être l'exception.

 

Maxime Jean Simon Ndiaye, 44 ans, était Secrétaire général adjoint de la présidence de la République depuis avril 2012. Il est né le 18 novembre 1969 à Dakar. L'inspecteur général d’État est Administrateur civil principal et a déjà été préfet de département. Il est titulaire d'un diplôme de 3e cycle en Relations internationales approfondies, obtenu au Centre d’études diplomatique et stratégique de Paris (France), en 2003.

 

Il est également titulaire d'un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en Administration et Gestion publique, à l’Université Panthéon de Paris 2. Maxime Jean Simon Ndiaye est aussi diplômé de l’École nationale d’administration (ENA) de Paris, en cycle long. Il a également obtenu son brevet de l’École nationale d’administration (ENA) de Dakar, en 1998.

 

En outre, le nouveau Secrétaire général de la présidence de la République sénégalaise jouit d’une expérience internationale notamment à la Banque européenne d’investissement (BEI) de Luxembourg. Il a également capitalisé des séjours professionnels à la Cour européenne des comptes, à la Commission de l’Union européenne et à la Cour européenne de justice. Déjà en 2004, il était conseiller technique du Premier ministre Macky Sall.

 

En 2006, il est devenu conseiller spécial à la Primature, avant d’être promu directeur de cabinet adjoint du Premier ministre. Après le passage de Macky Sall de la Primature à l'Assemblée nationale, il a été nommé conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale, en 2008. Sa carrière administrative s'est poursuivie au ministère de l'Intérieur où il a été nommé Chef de la Division des études, de la législation et du partenariat avec les Organisations non gouvernementales (ONG), en avril 2011. C'est un fidèle du président de la République.

 

 

Gaston COLY

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