Publié le 9 Feb 2014 - 18:25
CENTRAFRIQUE

La CPI va enquêter sur les « graves crimes présumés »

 

Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda, a fait part de sa décision d’ouvrir un examen préliminaire en ce qui concerne les « graves crimes présumés » commis en République centrafricaine (RCA).

Dans une déclaration ce vendredi, Bensouda a fait la promesse de consulter les autorités centrafricaines afin de discuter des modes et moyens par lesquels les auteurs de crimes seront amenés à  rendre des comptes, y compris à  l'échelle nationale.

Le Procureur de la CPI motive sa décision par une analyse de la situation en RCA faite depuis 2012, et qui montre que les événements en question et les graves crimes présumés commis dans ce contexte constituaient une nouvelle situation, distincte de celle déférée à  la Cour par les autorités centrafricaines en décembre 2004

Bensouda a indiqué qu'elle va désormais concentrer son action sur la collecte et l'analyse de toutes les informations nécessaires pour déterminer s'il existe une base raisonnable pour ouvrir une enquête s'agissant de la nouvelle situation en RCA. Elle a rappelé avoir émis au cours des derniers mois, un certain nombre de déclarations publiques exhortant tous les groupes impliqués dans le conflit en RCA à cesser «immédiatement» les violences avisant que les auteurs présumés de crimes atroces relevant de la compétence de la CPI pourraient être tenus responsables de ces actes à  titre individuel.

La situation tragique que connaît la population civile en RCA depuis septembre 2012 n'a cessé de se détériorer, souligne Bensouda, ajoutant que son Bureau a pris connaissance de nombreux rapports faisant état d'actes d'une extrême brutalité commis par divers groupes et de la commission de crimes graves susceptibles de relever de la compétence de la CPI.

«Les informations recueillies à propos de ces crimes présumés sont véritablement préoccupantes, tout comme les terribles souffrances des populations», note le document, relevant que les allégations en question concernent des centaines de meurtres, des actes de viol et d'esclavage sexuel, la destruction de biens, des pillages, des actes de torture, des déplacements forcés ainsi que le recrutement et l'utilisation d'enfants dans les hostilités.

La Déclaration souligne par ailleurs que dans de nombreux cas, les victimes semblent avoir été délibérément visées pour des motifs religieux.

La RCA étant un Etat partie au Statut de Rome, la CPI est compétente en matière de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis sur le territoire ou par des ressortissants de ce pays depuis le 1er juillet 2005.

Apanews

 

Section: 
COMMUNIQUE DE PRESSE : Air Sénégal renforce sa flotte pour soutenir son réseau
67ᵉ ANNIVERSAIRE D’INDÉPENDANCE GUINÉE : Alpha Condé promet de « libérer la Guinée » et appelle à l’unité nationale
MASSACRE DE GAZA : La blague de Washington
MASSACRE DE GAZA : Les yeux braqués sur la Maison Blanche
G20-POLITIQUE ÉCONOMIQUE : L’Afrique dit stop !
SITUATION À GAZA : Le réveil timide des alliés
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo