Publié le 14 Oct 2014 - 14:04
EFFET NEFASTE DU VIRUS EBOLA SUR LA SAISON TOURISTIQUE

Les acteurs comptent sur  la  communication renverser la tendance 

 

La maladie à virus Ebola constitue une menace sérieuse à l’ouverture de la saison touristique. Le ministère du Tourisme et les acteurs du secteur ont décidé, ensemble, de mettre en place un dispositif de communication d’urgence pour rassurer les marchés extérieurs que le Sénégal n’a plus aucun cas d’Ebola.

 

A quelques jours de l’ouverture de la saison touristique, la maladie à virus Ebola constitue la principale menace au bon démarrage des activités. Ainsi, pour éviter une saison touristique catastrophique, le ministre des Transports aériens et du Tourisme a convié l’ensemble des acteurs du secteur à une réunion d’échange et d’évaluation sur l’impact de cette maladie sur l’activité touristique. Ensemble, ils ont pris la décision de mettre en place un plan d’urgence de communication pour rassurer les différents marchés pourvoyeurs de touristes au Sénégal. Selon le vice-président de la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique (FOPIT), depuis que le jeune Guinéen qui a importé le virus au Sénégal a été soigné et ensuite renvoyé chez lui, beaucoup de touristes à l’extérieur n’ont pas été informés.

Cela,  parce qu’il n’y a pas, selon Mamadou Sow, une bonne communication à l’extérieur du pays pour dire aux autres que le Sénégal n’a plus aucun cas d’Ebola. ‘’Si rien n’est fait, avertit, Mamadou Sow, d’ici quelques mois, les hôtels, les agences vont tous fermer. Ce qui risque d’engendrer des milliers et des milliers de pertes d’emplois’’. Ainsi, parmi les mesures d’urgences qui ont été prises à l’issue de la rencontre d’hier, figure en bonne place la mise en place d’un dispositif de communication d’urgence pour rassurer les marchés.

Ce comité, explique le ministre des Transports aériens et du Tourisme, Abdoulaye Diouf Sarr, doit ‘’faire vite et expliquer aux marchés de manière générale que le Sénégal est un pays très sûr et que les touristes peuvent venir en toute sécurité’’. Un deuxième groupe de travail chargé de réfléchir, à moyen et long terme, sur les dysfonctionnements qui frappent le secteur a été aussi mis en place.

Ebola, l’arbre qui cache la forêt

Toutefois, il faut aussi souligner que la maladie à virus Ebola, qui fait des ravages dans beaucoup de pays de la sous-région, n’est pas seulement la principale entrave à une bonne saison touristique. Ebola ne constitue que l’arbre qui cache une forêt immense. D’autres problèmes gangrènent le développement du secteur touristique dans notre pays, si l’on en croit le président du syndicat des agences de voyage. Parmi les obstacles qui plombent le tourisme, Mamadou Sow liste les ‘’visas pour les touristes’’.

Ces visas, dit-il, ‘’constituent un frein pour le développement du tourisme parce que tout simplement ils ont un coût’’. Par ailleurs, le président du conseil d’administration de FRAM informe, qu’en raison de ces visas, les ‘’destinations concurrentes, notamment la Gambie, le Cap-Vert, les pays du Maghreb ont profité de cette situation pour prendre une certaine clientèle de la destination Sénégal’’. ‘’Ce que nous voulons, à défaut d’avoir une suppression, c’est une exemption du visa pour les touristes. Mais nous voulons aller plus loin en demandant tout simplement la suppression de ces visas si c’est possible’’, demande, Mamadou Sow.

En plus des visas, l’érosion côtière constitue aussi un autre goulot d’étranglement. Selon le vice-président du FOPIT, ‘’on ne peut pas vendre une destination comme Saly alors que vous n’avez pas de plage’’. Or, poursuit-il, ‘’à partir de l’hôtel Teranga jusqu’à Palm Beach et Saly Princess, pratiquement, la plage commence à disparaître’’. ‘’Les hôteliers ont dépensé des centaines de millions pour sauver ce qui peut l’être. Le chef de l’Etat avait promis un financement de 4 milliards mais on n’a pas encore vu la couleur de cet argent. Si rien de concret n’est fait, il est évident que dans les mois à venir, ce sera la fermeture des hôtels, des agences de voyages’’, craint-il.  

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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