Publié le 9 Mar 2015 - 06:38
APRES TOUBA ET TIVAOUANE, PARIS SE BRAQUE

Le lobbying  perdant de Me Wade

 

Nous écrivions dans ces colonnes que la France n’allait pas répondre à la missive que Me Wade avait envoyée au Président français François Hollande pour dénoncer de multiples violations des droits humains, particulièrement ceux de son fils Karim Wade, dans la cadre de la procédure spéciale enclenchée contre lui. C’est maintenant limpide que la France a choisi de s’éloigner d’Abdoulaye Wade dans son combat paternaliste pour obtenir la libération de son fils Karim. Une position affirmée sans détour hier par l’ambassadeur de la France au Sénégal, Jean Félix Pagano, dans l’émission ‘’Grand Jury de la RFM’’ : les Wade n’ont plus l’agrément des têtes pensantes de la politique africaine de l'Elysée, et cela depuis 2011, au summum de la confrontation sur le projet de dévolution du pouvoir à Karim.

Malheureusement pour lui, Abdoulaye Wade n’a jamais su tirer les enseignements de cet épisode et se croit jusqu’ici capable de retourner les situations complexes en sa faveur. Visiblement, la France a très mal pris le fait que Wade veuille mettre la pression sur le président François Hollande via une lettre ouverte. C’est pourquoi Paganon a choisi délibérément de s’affranchir de l’orthodoxie diplomatique en assénant de façon bien crue ce qu’il pense de Karim Wade. Et en poussant la galanterie jusqu’à pronostiquer une peine ferme sans risque de chaos pour le Sénégal, le  message est très clairement adressé à Me Wade. Le message est aussi clair que personne ne peut accepter qu’on installe le Sénégal dans un tourbillon en pleine guerre contre le terrorisme au moment où Bamako a encore du mal à tenir en équilibre.

Il faut savoir que la France n’est pas seule dans cette position. Les Etats-Unis aussi, sans le dire, suivent la situation avec beaucoup d’attention. Déjà, il y a quelques jours, lorsque Me Wade s’est fendu d’une sortie bien volcanique, les Américains sont restés très attentifs aux mouvements de l’opinion. La saisine de la France et des Etats-Unis fait suite au lobbying intense enclenché par Gorgui au niveau africain, aussi bien en Afrique de  l’ouest (le président Ouattara) qu’en Afrique centrale et australe. Mais cela n’a pas empêché la machine judiciaire de s’enclencher.   

 

 

Section: 
VISA POUR LES USA REFUSÉ AUX LIONNES : Sonko hausse le ton, entre souveraineté revendiquée et critiques acerbes
BATAILLE DE POSITIONNEMENT : Pastef vs Pastef 
APRÈS AVOIR PARTICIPÉ AU DIALOGUE L'opposition demande à Diomaye de créer un comité inclusif de suivi
Arrestation de Moustapha Diakhaté
ARRESTATIONS POLITIQUES Entre rupture judiciaire et continuité répressive ?
Tas accuse Pastef de "Clanisme"
PUBLICATION DES RAPPORTS D’EXÉCUTION BUDGÉTAIRE : Diomaye et Sonko font pire que Sall
VOITURE DES DÉPUTÉS À 54 MILLIONS F CFA : La fracture morale
VISITE DE SONKO À PÉKIN : Une diplomatie économique au service de la souveraineté
LIBÉRATION DES DÉTENUS, HAUTE COUR DE JUSTICE, LIBERTÉ DE LA PRESSE : Ces mesures fortes attendues par l'opposition républicaine
FIN DIALOGUE NATIONAL : Mi-figue mi-raisin
SITUATION PARTI SOCIALISTE : Les responsables de Dakar appellent à la réunification
JET PRIVÉ DU PM : Entre fantasmes et réalité
DIALOGUE NATIONAL AU SÉNÉGAL : Incertitudes autour du statut du chef de l’opposition
POURSUITE DES TRAVAUX DU PORT DE NDAYANE : Plus de 480 milliards F CFA  investis  en 2025
POUR LA LIBÉRATION DE MANSOUR FAYE : La Cojer départementale de Ndar  se mobilise
MANQUE D’EAU À NDIOSMONE-PALMARIN : Les populations marchent contre la Se’o
MACKY SALL DANS LA COURSE POUR L'ONU : Ambition personnelle ou défi diplomatique africain ?
APR ET GSB PRENNENT LE CONTRE-PIED DU POUVOIR : Le dialogue parallèle des opposants
SÉNÉGAL BINU BOKK : La nouvelle voie politique de Barthélemy Dias