Publié le 5 May 2015 - 06:44
EMPRUNT OBLIGATAIRE DE LA MAIRIE DE DAKAR

La Cour suprême saisie depuis la semaine dernière 

 

Suite et pas fin de l’affaire de l’emprunt obligataire de la maire de Dakar qui a alimenté la polémique entre le maire socialiste, Khalifa Sall et le Pouvoir. A en croire nos sources, l’affaire a atterri depuis la semaine dernière devant la Cour suprême qui doit trancher ce différend. Un différend parti de l’opposition du gouvernement par le biais de son ministère de l’Economie et des Finances d’autoriser à la mairie de Dakar un emprunt obligataire de 41,8 millions de dollars, soit 20 milliards de francs Cfa.

Autorisée par les membres du Conseil municipal de Dakar, réunis le lundi 6 mars dernier en session extraordinaire, cette opération devait être lancée dans l’espace de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) avec le soutien de la Fondation Bill Gates et de l’USAID. Cette dernière organisation, qui jouit d’une bonne crédibilité, devrait participer dans les garanties de l’emprunt à hauteur de 10 milliards de francs Cfa, soit la moitié de l’opération; le reste devant être remboursé à hauteur de deux milliards de francs Cfa par an par le Budget de la mairie.

Par la suite, l’Etat n’a pas donné le quitus à Khalifa Sall aux yeux de qui il s’agit tout simplement d’un blocage mû par des raisons politiciennes. Mais le gouvernement, par la voix de son argentier, le ministre des Finances, lui avait opposé des arguments techniques, voire juridiques et financiers. D’après le ministre Amadou Bâ, l’argument de la continuité institutionnelle de la ville de Dakar ne saurait tenir.

Parce que tout simplement, l’autorisation donnée au maire d’émettre sur le marché financier un emprunt obligatoire émane d’une délibération faite le 6 mars 2014. Or, la ville de Dakar actuelle n’existe juridiquement que depuis l’entrée en vigueur du décret 2014-830 du 30 juin 2014 portant sa création. Par conséquent, cette délibération est devenue caduque à cause du décret du 30 juin 2014, car étant antérieure à la création de la ville.

La bataille qui se limitait jusque-là sur le plan politique avec des sorties médiatiques de part et d’autre, est devenue juridique. 

 

Section: 
Fin visite Sonko en Turquie
ENTRETIEN AVEC MOUHAMADOU BACHIR NDIAYE, SPÉCIALISTE DE LA TURQUIE : “Le Sénégal doit considérer la Turquie comme un partenaire clé pour la Vision 2050”
FORUM AFRICAIN SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES (31 AOUT - 5 SEPTEMBRE) : Dakar, capitale de l’avenir agroalimentaire africain
DAKAR-ANKARA : Les Turcs par qui les scandales arrivent
Élaboration de la politique nationale d'emploi à Kaolack
TAXES SUR LE NUMÉRIQUE ET LE MOBILE MONEY : La note salée de Diomaye-Sonko
DES OUVRIERS NOMBREUX, DES CADRES MIEUX PAYÉS : Le déséquilibre persiste
RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE : Le PM dénonce les privilèges
RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE KOSMOS ENERGY : 7 100 barils par jour dans le champ GTA
COMMERCE ET POLITIQUE RÉGIONALE EN AFRIQUE : Les conclusions de l’OCDE pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire
FMI-SÉNÉGAL : Un mariage sous contrainte
INITIATIVE  ‘’JAPALANTÉ FAJU’’/PRN2S : Un fonds de 20 millions F CFA remis à 75 groupements  féminins
DETTE PUBLIQUE : L’encours dépasse 23 500 milliards F CFA en 2024, selon la DPEE
DÉFICIT-ENCOURS DE LA DETTE : À quels chiffres se fier ? 
MALADIES ET DÉCÈS D'ORIGINE ALIMENTAIRE : Le Sénégal veut limiter la casse
MAURITANIE-SÉNÉGAL - MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD DE JUIN : L’insatisfaction des Sénégalais
PRODUCTION NATIONALE DE BLÉ : L’Isra homologue huit variétés de blé
TRANSITION CLIMATIQUE ET GOUVERNANCE LOCALE : À Fatick, la jeunesse se forme pour veiller sur les fonds verts
SITUATION ÉCONOMIQUE : L’heure du redressement
QUALITÉ DES SERVICES À L’AIBD : Les notes alarmantes de Yankoba Diémé