Publié le 7 Sep 2015 - 19:28
KOLDA - CAMPAGNE DE CHIMIO-PREVENTION CONTRE LE PALUDISME :

95% des enfants âgés de 3 mois à 10 ans ciblés

 

Le district sanitaire de Kolda a démarré, ce week-end, une seconde phase de campagne de chimio-prévention du paludisme. Sont concernés les enfants âgés de 3 mois à 10 ans.

 

Pour réduire le taux de paludisme dans la capitale du Fouladou, surtout en cette période de fort taux de paludisme, les autorités sanitaires du centre de santé poursuivent, depuis samedi dernier, une vaste campagne de chimio-prévention dans le département de Kolda. « C’est à la suite d’une enquête menée dans la zone sud-est qu’il a été constaté un taux de prévalence du paludisme très élevé, contrairement au nord-centre où il y a une régression de la maladie. Fort de ce constat, le ministère de la Santé nous a donné des directives, sous la recommandation de l’organisation mondiale de la santé (OMS), d’organiser cette campagne », explique Dr Lamine Senghor, médecin-chef adjoint du district sanitaire de Kolda. Il renseigne que « la période de la campagne n’est pas choisie au hasard. Car, c’est durant la période d’août, septembre et octobre que le paludisme fait des ravages, surtout dans la région de Kolda. C’est pourquoi, nous avons décidé de réaliser cette campagne durant ces trois mois ».

Cette chimio-prévention consiste à administrer des médicaments aux enfants âgés de 3 mois à 10 ans.  « Ces médicaments ont pour noms la Surfadosine Primétamine (SP), ensuite la Modiaquine. Ce sont des médicaments qu’on a l’habitude d’utiliser pour protéger les enfants, pendant une durée de deux mois. Après un mois, nous allons entamer dans le deuxième mois une deuxième campagne. Pourquoi ? Parce que la durée de protection ne dure qu’un mois. C’est ce qui explique les trois passages que nous allons faire dans des maisons pour administrer des médicaments aux enfants. »

Dr Lamine Senghor ajoute : « L’administration d’un traitement complet par un médicament antipaludique, pendant la saison du paludisme, permet de prévenir la maladie. Cette administration a pour objectif de maintenir les concentrations sanguines grâce au médicament antipaludique à des taux thérapeutiques pendant toute la période où le risque de paludisme est le plus élevé. » Si un enfant rate le premier passage, il peut bénéficier des deux autres passages.

Pour cette campagne, les techniciens de la santé ont pris les devants, en mettant l’accent sur la communication, des caravanes de sensibilisation et des visites à domicile. L’objectif est de sensibiliser les parents, afin que les enfants soient nourris avant l’administration des médicaments. Ceci pour éviter les effets secondaires. « Pendant cette campagne, nous voulons traiter 95%  des enfants âgés de 3 mois à 10 ans, dans le département de Kolda », renseigne Dr Senghor, même s’il faut reconnaître « une régression du paludisme au niveau de la région de Kolda, suite à la campagne de chimio-prévention du paludisme menée l’année dernière ».

Les années précédentes, au niveau du district sanitaire, il y avait beaucoup de cas de paludisme. « Les gens étaient hospitalisés à même le sol. L’année dernière, lorsqu’on a déroulé la campagne, on n’a pas vécu ces phénomènes-là. On avait noté, l’année dernière, que les enfants qui avaient été victimes du paludisme étaient ceux qui n’avaient pas pris de médicaments. C’étaient soit des enfants en voyage, soit des cas de refus. »

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

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