Publié le 25 Apr 2018 - 17:34
TRAITE D’ETRES HUMAINS DANS LE MONDE

Plus de 60 000 personnes s’adonnent au trafic de migrants 

 

L’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne au Sénégal, prenant part, hier, à un atelier sur la traite d’êtres humains, a affirmé que 65 000 personnes s’adonnent au trafic de migrants dans le monde.

 

‘’Nos autorités policières sont arrivées à la conclusion qu’il y a actuellement environ 65 000 personnes qui s’adonnent au trafic de migrants. Une partie de ces personnes vit en Europe (60 %) et le reste en Afrique’’, a déclaré, hier, l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne au Sénégal. Joaquin Gonzalez-Ducay participait à la présentation d’un rapport provisoire, lors d’une rencontre pluri-acteurs concernant les pratiques illégales de recrutement au Sénégal vers l’étranger.

Pour M. Gonzalez-Ducay, le trafic et la traite des êtres humains au XXIe siècle est une sorte de ‘’retour intolérable’’ au XVIIIe siècle. ‘’Si nous voulons être en conformité avec le droit international, nous ne pouvons plus permettre que des êtres humains soient traités et vendus comme du bétail. C’est inacceptable !’’, s’est-il indigné.

Toutefois, le diplomate pense que pour venir à bout de ce fléau, il faut une conjugaison d’efforts entre les Etats, puisque le phénomène est national, puis sous-régional, avant  d’être international.

Dans le rapport provisoire sur ‘‘Les pratiques de recrutement des travailleurs migrants sénégalais, conditions de travail à l’étranger et politiques publiques face au trafic de migrant au Sénégal’’, un certain nombre de recommandations ont été formulées pour l’éradication de ces pratiques ‘’abominables’’. A cet effet, les auteurs du rapport notent la nécessité, pour le Sénégal, de se doter d’une véritable politique de migration de main d’œuvre qui intègre la protection des migrants et leurs familles. Le Sénégal pourrait, à ce titre, développer un manuel sur les migrations professionnelles. Lequel détaillerait les procédures de gestion des départs et retours de migrants et de déplacements à l’international. Il permettrait d’assurer la cohérence de toutes les interventions des acteurs institutionnels et non institutionnels impliqués dans la migration de main d’œuvre.

Dans ce rapport, on note l’ignorance, par les migrants, des conditions de travail qui les attendent et souvent même le peu de connaissance sur leur destination finale. Cette méconnaissance des réalités au départ facilite aussi les pratiques de traite, les violences et toutes sortes d’exploitation auxquelles ils sont soumis. Il en découle, selon le rapport, l’urgence d’une mise en place de dispositifs de préparation au départ avec des outils de formation et d’information. ‘’La régulation des départs ne veut pas dire restriction des droits à la mobilité internationale. Mais il semble important que les services publics nationaux, en charge de la question, soient informés des destinations et séjours. Cela pourrait être absolument nécessaire pour la mise en œuvre de la protection consulaire, en particulier l’assistance sociale et juridique, l’assistance en cas de décès, le rapatriement de corps’’, précise-t-on.

Afin de faire progresser les droits des migrants le long du cycle migratoire, il a été suggéré que le Sénégal signe des accords bilatéraux de protection sociale avec les pays de destination, surtout les nouvelles destinations comme le Brésil et l’Argentine.

MAMADOU YAYA BALDE

 

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