Publié le 21 Jun 2018 - 04:12
FORETS ET FAUNES TRANSFRONTALIERES

La nécessité d’une gestion commune

 

Avec ses voisins de la Gambie et de la Guinée-Bissau, le Sénégal veut mettre en place un programme régional de sauvegarde des ressources forestières et fauniques transfrontalières. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Environnement Mame Thierno Dieng, lors d’une cérémonie d’ouverture sur le sujet.

 

Ayant une forêt qui s’étend sur leurs frontières, le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau ont pensé qu’il est ‘’logique’’ de mettre en place un programme commun de protection de leurs ressources. ‘’L’Etat du Sénégal, au-delà des initiatives nationales de répression et de sensibilisation, envisage, avec l’appui des partenaires, de dérouler avec ses voisins un programme régional de sauvegarde des ressources forestières et fauniques transfrontalières. Pour nous, c’est aussi un moyen efficace pour combattre le trafic illicite de bois’’, a affirmé hier le ministre de l’Environnement et du Développement durable. Mame Thierno Dieng s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la 21e session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique.

Selon le ministre, il est noté, de façon ponctuelle, l’émergence d’un trafic illicite de bois ‘’assez dévastateur’’ par des bandes organisées, surtout le long de ces frontières. Ainsi, il a rappelé les dispositions prises pour lutter efficacement contre ce fléau. Les législations sont en train d’être adaptées par le moyen de la révision du Code forestier et du Code de la chasse et de la protection de la faune. Ce qui contribue ainsi, pour le ministre, au renfoncement du dispositif réglementaire. Il faut noter que le Sénégal dispose de 13,8 millions d’hectares de forêts, dont 8,47 millions d’ha de forêts de terroir. Le reste relève du domaine forestier classé. ‘’Notre pays dispose d’un paysage forestier assez riche et varié, comprenant des  écosystèmes qui contribuent, en grande partie, à l’activité socio-économique par les fonctions de production, de renforcement de la sécurité alimentaire, sans oublier la régulation de notre cadre de vie sous toutes ses dimensions’’, a-t-il dit.

Perte de productivité de l'agriculture et des forêts

Cependant, il est constaté, selon Dr Mame Thierno Dieng, une perte de productivité de l'agriculture et des forêts, combinée à un accroissement de la population aspirant à un mieux-être. ‘’Ces facteurs réunis nous mettent dans une situation de tension préoccupante à laquelle il faudra trouver des solutions assez rapidement. Je reste convaincu que seule la mobilisation au plan national, régional et global, et la collaboration entre les acteurs pour la gestion des ressources naturelles pourront permettre de surmonter les défis auxquels nous faisons face’’, a-t-il ajouté. Ainsi, il estime que la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique reste une plateforme d’échange et de partage d’expériences indispensable pour parvenir à cet objectif.

Pour sa part, le directeur des Forêts et de la Déforestation du Burkina Faso, Mamadou Baïlé, a soutenu qu’aujourd’hui, il est important qu’ensemble, que les pays africains se mettent dans la logique d’une intervention ‘’intégrée’’ et ‘’concertée’’. Ceci, pour pouvoir sauvegarder ces ressources qui leur permettent d’en tirer profit pour la satisfaction des générations actuelles et futures. D’ailleurs, la secrétaire de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique, Nora Berrahmouni, a ajouté que la restauration des faunes et des forêts est ‘’cruciale’’, si les pays africains veulent ‘’réellement’’ répondre aux défis du développement durable. ‘’Nous plaidons pour qu’il ait plus d’investissements en termes financiers, mais aussi techniques pour la restauration des terres, en impliquant les populations locales, les différents acteurs, qu’ils soient publics ou privés’’, a-t-elle conclu.

MARIAMA DIEME

 

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