Publié le 29 Jun 2021 - 02:11
PROBLEMES DANS LE SECTEUR DE L’ELEVAGE

Les travailleurs envisagent une grève générale 

 

Des promesses non-tenues, comme la rémunération des agents de l’Etat, sont remises sur la table par le Syndicat national des travailleurs de l’élevage. Ils dénoncent le statu quo, depuis le mémorandum rendu en 2018.  

 

Le Syndicat national des travailleurs de l’élevage (SNTE) dénonce la promesse non-tenue du chef de l’Etat Macky Sall, faite le 8 décembre 2018, lors de la Journée de l’élevage.

Selon le secrétaire général du SNTE, Mamadou Lamine Kaïré, ‘’le chef de l’Etat s’était engagé à étudier le mémorandum reçu à cette date, afin d’y apporter des solutions’’. Il constate amèrement que ‘’c’est toujours le statu quo’’. Et pire, dit-il, le président de la République, lors de la dernière fête du 1er Mai, suite au rappel du secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) Mody Guiro, a déclaré n’être pas en mesure de satisfaire de telles doléances. ‘’Nous ne pouvons pas l’accepter, quitte à paralyser le secteur de l’élevage, pour la satisfaction de nos revendications’’, martèle le syndicaliste.

Les doléances du Syndicat national des travailleurs de l’élevage tournent essentiellement autour de la question de la rémunération des agents de l’Etat. Le statut général de la Fonction publique repose sur un fondement d’éthique. Dès lors, souligne-t-il, le système de rémunération doit respecter les principes d’égalité et d’équité, pour donner à chacun le sentiment d’être traité à sa juste valeur.

Le secrétaire général adjoint de la CNTS, Lamine Fall, ajoute qu’ils comptent accompagner les syndicalistes, les aider à trouver des solutions, afin de résoudre les disparités constatées par tous les travailleurs dans tous les secteurs. A ses yeux, une résorption graduelle doit être faite sur quelques années, pour arriver à régler ces questions. Mais la réponse du chef de l’Etat n’est pas la bonne.

‘’Dire qu’il ne peut pas le faire, c’est extrêmement grave. Dans les semaines à venir, vous allez nous attendre sur ces questions. Nous voulons que tout le monde soit mobilisé pour défendre ces points. C’est une iniquité qui ne peut pas continuer. Les travailleurs de l’élevage sont les moins payés dans l’Administration. Sur ces questions, l’Etat ne veut pas bouger. Nous allons déposer un préavis de grève générale et on ne va pas rechigner’’, annonce-t-il.

‘’Les travailleurs exigent le bilan de la privatisation de la médecine vétérinaire’’

Ainsi, régler cette question de disparité salariale équivaudrait à corriger une injustice longtemps vécue et à rétablir l’équité entre les agents de l’Etat ayant suivi des cursus de formation similaires et assurant des missions d’égale importance dans la vie des populations.

Et c’est, relève-t-il, en droite ligne de l’équité sociale prônée par le président Macky Sall. D’autant que, poursuit-il, ‘’les agents de l’élevage travaillent dans des conditions extrêmement difficiles’’. Il considère qu’ils réalisent des miracles au quotidien. ‘’Nos postes vétérinaires ne sont pas fonctionnels et sont situés dans des zones déshéritées et très éloignées des centres urbains, dépourvus de toute commodité. Ils concernent plus de 75 % des travailleurs du sous-secteur’’, renseigne-t-il.

Mamadou Lamine Diallo de renchérir : ‘’Toutes ces difficultés énumérées ont une cause commune.’’ En effet, dénonce-t-il, les ressources financières allouées au sous-secteur de l’élevage ne sont pas à la hauteur des missions dévolues à ce ministère qui occupe une place stratégique dans le Plan Sénégal émergent (PSE).

Les syndicalistes exigent le bilan de la privatisation de la médecine vétérinaire et la fin de la discrimination faite aux agents techniques de l’élevage et ingénieurs techniques de l’élevage. ‘’Nous constatons que les textes, en vigueur depuis les années 90, méritent d’être révisés, car ils accordent beaucoup plus d’avantages aux docteurs vétérinaires, alors que les agents techniques de l’élevage et les ingénieurs des travaux d’élevage exécutent pour l’essentiel et efficacement le mandat sanitaire au Sénégal’’, dit-il.

Aida Diène

 

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