Publié le 7 Mar 2025 - 17:51
NOUVELLES DIRECTIVES  

La Ligue Pro franchit un pas ‘’révolutionnaire’’

 

Le football local sénégalais va s’engager davantage dans sa marche vers le professionnalisme, avec la mise en vigueur de directives formelles et contraignantes par la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP).

 

Le football professionnel est en passe de franchir un pas important de son histoire. L’instance faîtière va introduire dans son règlement un nouveau dispositif qui va apporter des cadres plus précis dans l’organisation et le déroulement du jeu, selon les dirigeants de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP).

En conférence de presse hier, le chargé des affaires juridiques de la LSFP a exposé les deux lettres circulaires qui seront appliquées immédiatement et ont une force obligatoire. Il s’agit de la lettre circulaire n°4 et la lettre circulaire n°5. Celle-ci est relative aux délais de modification des détails d'un match, qui ne faisaient pas l’objet de codification dans les textes. ‘’À partir d'aujourd'hui, pour qu'un match soit convoqué, la Ligue professionnelle a 72 heures avant le match pour le faire. La convocation la plus tardive doit sortir 72 heures avant l'heure prévue pour le coup d'envoi. Après la sortie de la convocation, pour que la Ligue professionnelle puisse modifier le stade du match, la Ligue professionnelle a 48 heures avant l'heure prévue pour le coup d'envoi, pour modifier le stade du match. Maintenant, pour modifier l'heure du coup d'envoi, la Ligue professionnelle peut procéder à la modification de l'heure du coup d'envoi jusqu'à 24 heures avant l'heure prévue pour le coup d'envoi’’, a expliqué Pape Sidy Lo.

La lettre circulaire n°4 va plus loin, en définissant le statut et le rôle de chaque acteur dans un stade de football. Il est même considéré comme ‘’révolutionnaire’’ par Me Lo. ‘’C'est un texte très révolutionnaire, pour trois explications. C'est la lettre circulaire n°4 portant directives sur les aspects protocolaires, sur les aspects fair-play, sur les aspects organisation, sur les aspects médias, sur les aspects marketing et sur les aspects sécurité et sûreté. Toutes ces questions devaient faire l'objet d'une réglementation. Parce qu'aujourd'hui, il est constaté que nous sommes un modèle de football professionnel en gestation. On est en train de marcher vers notre objectif. Et chaque jour, on pose des pas qualitatifs’’.

 Selon lui, ces mesures participeront à ‘’polir l'image’’ de la Ligue sénégalaise de football professionnel afin que ‘’nos compétitions et nos activités soient facilement vendables’’. Ainsi, la LSFP a sorti 20 directives qui régissent le comportement général des officiels de match, celui des équipes, des auxiliaires de match et des supporters. Ce dernier est défini comme ‘’quelqu'un qui a un pass qui lui permet d'accéder dans un stade et de suivre un match sans être officiel de match, sans être officiel d'équipe, sans être accrédité’’. Le pass pouvant être un ‘’billet, une invitation, un badge, une autorisation, un abonnement extra’’.

‘’Le texte aussi limite les actions du supporter à vivre sa passion, à supporter son équipe et à se garder de tout écart, de propos haineux, de propos discourtois, de comportements antisportifs qui viendraient à léser soit ses propres joueurs, sa propre équipe, ses adversaires ou les officiels de match ou les auxiliaires de match’’. Les nouvelles dispositions codifient également le schéma d'organisation des matchs. Autrefois verbale, la directive verbale relative au schéma organisationnel devient ‘’écrite et contraignante’’. ‘’Quarante-huit heures avant l'heure prévue pour le coup d'envoi, chaque équipe qui reçoit doit concevoir un schéma d'organisation. En y mettant quoi ? Au moins les détails du match, ça veut dire l'heure, le stade, le type de gazon, la capacité du stade, l'heure du coup d'envoi, etc. L'équipe va y mettre aussi les informations sur l'itinéraire menant au stade’’.

Bilan satisfaisant

La Ligue sénégalaise de football professionnel a dressé un bilan à mi-parcours de la saison 2024-2025 à 16 équipes. Selon le vice-président chargé de la compétition et de la communication, les choses se présentent bien, avec un respect des échéances, dont l’observation d’une trêve en mars. Une pause est prévue à partir du 16 mars, après la 18e journée, jusqu’au 5 avril. Pape Momar Lo s’est réjoui de la diminution des incidents majeurs et de la rareté de pratiques occultes au niveau des stades. ‘’Cette année, sur les 240 matchs joués en Ligue 1 et en Ligue 2, on n'a pas constaté d'incidents majeurs. Il y a eu deux incidents majeurs qui ont fait l'objet de lourdes sanctions. C'est le match Jaraaf-AS Pikine au niveau de Ngor et à Kébémer, le match Linguère-Ouakam’’.

Au niveau de l’affluence, la ligue a enregistré 105 368 spectateurs pendant la phase aller, contre 115 000 l'année dernière. C’est donc une baisse de l’occupation des stades depuis le début de la saison par rapport à la saison écoulée. Cependant, a précisé Momar Lo, ‘’des matchs phares ont été joués à huis clos, c'est le match Jaraaf-Ouakam qui, traditionnellement, mobilise 4 000 à 5 000 spectateurs ; Jaraaf-Casa Sports, qui fait partie des classiques, qui est le plus populaire, qui a engrangé, près de 6 000 à 7 000 spectateurs, en tout cas ces trois dernières années’’, entre autres. La moyenne pour les matchs c'est 900 spectateurs par rencontre. Avec des recettes de 875 000 F CFA par stade.

La ligue a relevé de ‘’grands écarts’’ entre les différentes équipes du championnat. ‘’C’est les mêmes équipes qui boostent les recettes. Il s’agit du Jaraaf, de Guédiawaye et de Teungueth FC. En Ligue 2, c'est le Stade de Mbour et l’AS Saloum. Par exemple, le match Pikine-Guédiawaye a été le plus populaire, avec 5 600 000 F CFA de recettes, suivi du match Ajel-Teungueth, avec 5 100 000 F CFA de recettes et Jaraaf-Pikine, 4 234 000 F CFA de recettes’’.

LOUIS GEORGES DIATTA

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