La jeune dame bénéficie d’une liberté provisoire
Dieynaba Ndiaye a bénéficié, hier, d’une liberté provisoire accordée par les juges de la Cour d’appel de Dakar. Elle est traduite en justice par son ex-mari, le Dr Mbacké, pour collecte de données illicites. Elle avait écopé d’une peine de trois mois de prison. L’affaire est renvoyée au 6 janvier prochain.
Le juge de la Cour d’appel de Dakar a accordé, hier, la mise en liberté provisoire de Dieynaba Ndiaye. Sa condamnation à trois mois d’emprisonnement ferme avait soulevé une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et chez les organisations féministes. Battue par son époux, le Dr Mbacké, la jeune dame a été reconnue coupable du délit de collecte de données illicites. En raison de son état de santé dégradant, ses avocats ont prié le tribunal de lui accorder une liberté provisoire, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires.
‘’Il est clair que dans ce dossier, la dame est condamnée à une peine ferme de trois mois, malgré ses contestations tout au long de la procédure. Elle est en train de la purger. Depuis 13 ans, elle souffre de diabète et a fait l'objet d'hospitalisations à l'hôpital Abass Ndao. Le médecin confirme que son état de santé n'est pas compatible avec la détention’’, a plaidé Me Mame Coumba Kane. Son confrère Taha Cissé a ajouté que sa cliente ‘’souffre physiquement et moralement’’ et qu’elle est suivie de façon régulière par un médecin. ‘’Elle nous vient de l'hôpital. C'est pour une question de survie que nous demandons la liberté provisoire. La renvoyer en prison, c'est la condamner à mourir. Il y a une urgence et c'est l'Administration pénitentiaire qui a signalé la gravité de son état de santé. Elle ne peut survivre dans le milieu où elle est incarcérée’’, a martelé Me Abdou Dieng.
Dans ses observations, l’avocat général s’est opposé à la requête des avocats de la défense, affirmant que le médecin n’a pas conclu que son état de santé n’était pas compatible avec la vie carcérale. Finalement, le tribunal a ordonné la mise en liberté provisoire, son procès en appel étant prévu le 6 janvier 2025.