Publié le 4 Jan 2013 - 11:44
APRES LE DRAME D'ABIDJAN

Deux blogueurs ivoiriens interpellés par la police

 

Les réseaux sociaux ont été très utilisés pendant et après le drame survécu à Abidjan dans la nuit du 31 décembre. Deux blogueurs ont été convoqués par la police criminelle, ce vendredi 4 janvier au matin, pour examiner leur rôle dans l'animation de ces réseaux. Mohamed Diaby et Cyriac Gbogou sont interrogés en ce moment pour « interférence dans le fonctionnement de l’administration et dans l’information », expliquent-ils.

 

3844 followers pour Mohamed Diaby, patron d’une agence web ivoirienne et « entrepreneur social ». 2338 pour Cyriac Gbogou, « community manager ». Ce sont ces deux comptes Twitter que les deux jeunes hommes ont utilisés, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, pour informer les Abidjanais sur le drame qui se déroulait sous leurs yeux.

 

C’est aujourd’hui ce que l’administration ivoirienne semble leur reprocher et en tous cas ce qui leur a été signifié au moment de leur arrestation pour « interférence dans le fonctionnement de l’administration et dans l’information », ce vendredi 4 janvier au matin. La police criminelle n'a pas communiqué sur ces convocations et ne retourne pas encore les appels.

 

Avec quelques autres blogueurs, Mohamed Diaby et Cyriac Gbogou s’étaient rendus, dans la nuit du 31 décembre, à la morgue de Treichville, où étaient amenées les personnes décédées suite à la bousculade survenue dans les alentours du stade Houphouët-Boigny après le feu d'artifice du Nouvela an. Avec l’aide des familles présentes, ils ont recensé les disparus, ayant pour tout matériel un ordinateur et une clé Internet. Des informations aussitôt redirigées vers les réseaux sociaux, à l’aide du hashtag #drameplateau. Très suivi, ce dernier permettra de transmettre les informations sur les blessés et de se tenir au courant de l’évolution de la situation.

 

 

 

JeuneAfrique

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