Publié le 29 Oct 2014 - 19:27
BILAN D’ETAPE DU BUREAU DE MISE A NIVEAU

Dix ans au service des entreprises

 

Le Bureau de mise à niveau a fait son bilan d’étape de 10 ans à l’occasion des journées de mise à niveau démarrées hier. Le résultat est jugé satisfaisant. Cependant, l’institution dirigée par Ibrahima Diouf a besoin d’élargir son champ d’action sur les PME et de communiquer davantage.

 

Les journées de mise à niveau se tiennent depuis hier. Cette édition, troisième du genre, coïncide avec les 10 ans de l’institution. C’est donc l’occasion pour le Bureau de mise à Niveau (BMN) sénégalais de faire son bilan et de partager son expérience avec les autres de la sous-région. Sur le plan des réalisations, il y a eu 115 entreprises qui ont bénéficié de ses prestations. Les bénéficiaires ont consenti 63 milliards d’investissement pour 7 milliards de primes versées par le BMN. Cela a permis à ces sociétés de passer de 11 127 employés à 12 129.

La mise à niveau consiste à accompagner les entreprises pour améliorer leur productivité et leur permettre ainsi de faire face à la mondialisation. Les besoins des entreprises sont en effet en permanente évolution, surtout dans ce contexte de signature des accords de partenariat économique qui offre certes des opportunités selon les locuteurs, mais renferment également énormément de défis. Ce coup de main se matérialise donc par l’aide à la modernisation des équipements, une stratégie de conquête des marchés, la maîtrise de l’énergie, etc. La mise à niveau permet donc de maintenir les sociétés existantes, dans un environnement de concurrence sans concession.

Avec le bilan de 10 ans, la question est de savoir s’il faut pérenniser l’initiative. Les bailleurs comme l’Etat se sont dit tous prêts à continuer l’accompagnement. Cependant, le bureau a un travail d’adaptation à faire dans son environnement. En effet, les entreprises éligibles à la mise à niveau sont celles qui ont une certaine dimension. De ce fait, les PME qui constituent 90% du tissu industriel en sont exclues. Ce qui limite considérablement son impact sur l’économie nationale. 

Conscient de cela, le directeur du BMN, Ibrahima Diouf, a soutenu que les PME seront désormais prises en compte, avec la mise en place de mise à niveau spécifique. Ce caractère spécifique est d’autant plus nécessaire que les PME ne peuvent pas remplir les critères actuels d’éligibilité. Ainsi, il est prévu d’accompagner 100 parmi elles. Il est également prévu de mieux prendre en compte celles qui acceptent de prendre des risques en s’installant dans les régions, car pour le moment, 82% des activités sont concentrées à Dakar. Des localités telles que Ziguinchor, le Nord et le Centre sont ciblées. Au total, 300 entreprises sont sur la liste.

Cependant, pour réussir ses nouvelles ambitions, le Bureau a besoin de ressources conséquentes. Le budget prévisionnel 2015-2017 est de 27,75 milliards. L’Etat qui donne jusqu’ici un milliard est invité à augmenter sa dotation. Selon un des représentants des bailleurs, une étude a montré que moins de 13% des PME connaissent son existence. Les défis dans les années à venir sont donc importants.

Le PM défend les entreprises étrangères

C’est maintenant clair. Le secteur privé national sait désormais qu’il ne peut pas compter sur le premier ministre pour bénéficier de discrimination positive face aux étrangers. Hier à l’occasion des journées de mise à niveau, le président du comité de pilotage du Bureau de mise à niveau, Mamadou Lamine Niang, s’est demandé quelle est ce genre d’émergence où ‘’les immeubles et logements sont construits par des entreprises venues d’ailleurs’’ qui vont ensuite drainer les bénéfices à l’extérieur. Mahammad Dionne n’a pas tardé à lui apporter une réplique en affirmant : ‘’c’est normal. N’ayons pas peur de la mondialisation’’.

Selon le Pm, le Sénégal fait face à l’exigence de transformation des matières premières. Or, il n’a ni la technologie ni les ressources financières. ‘’Nous n’avons pas l’épargne pour financer le développement. Il faut donc l’importer’’, déclare-t-il. Et à ce niveau, il pense que c’est un paradoxe d’inviter les entreprises étrangères à venir investir et vouloir en même temps qu’elles ne puissent pas disposer librement de leurs bénéfices. D’où cette conclusion : ‘’il ne faut pas avoir peur de l’investissement étranger direct. C’est une question de stade de développement’’. 

BABACAR WILLANE

 
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