Publié le 28 Jan 2016 - 12:51
CLASSEMENT DE PLUS DE SIX MILLE THINK TANKS A TRAVERS LE MONDE

 Le Sénégal se félicite de sa troisième place en Afrique 

 

Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) est classé 3ème meilleur Think tanks en Afrique et 124ème mondial  par l’université de Pennsylvanie aux Etats-Unis. Lors de la présentation du rapport du classement hier, les responsables qui se sont félicités de ce succès ont plaidé pour qu’en Afrique, les cadres de réflexion soient mieux considérés et soutenus.

 

Le Continent africain n’est pas qu’un consommateur d’idées, mais c’est aussi un laboratoire de réflexion. Pour preuve, le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) est classé parmi les meilleurs centres de recherche en Afrique et dans le monde par l’Université de Pennsylvanie aux Etats-Unis. Selon le secrétaire exécutif du Codesria, Ebrima Sall, l’institut fait un travail très remarquable dans plusieurs domaines. « Pour nous, ce classement est une reconnaissance de nos travaux. Nous faisons des analyses très intéressantes sur des questions qui concernent l’Afrique et le monde entier dans plusieurs sujets. Nous sommes très heureux d’être classés 3ème  en Afrique et nous sommes convaincus que nous pouvons occuper la première place, si nous ne l’occupons pas déjà », s’est-il félicité.

Il soutient que cette évaluation, qui concerne près de 7 000 think tanks (groupes de réflexion, Ndlr) dans le monde, certifie la qualité de la production des chercheurs du Codesria. « Nous sommes parmi les 30 meilleurs think tanks qui réfléchissent au moins sur 7 questions spécialisées à l’échelle mondiale. Le Codesria est reconnu parmi les 20 centres de recherche qui ont la meilleure réflexion sur les politiques publiques à l’échelle mondiale ; et ça, c’est un élément de fierté pour nous », s’est réjoui M. Sall. Lors du lancement du rapport 2015 de l’indice Global Go-To think tank, une table ronde sur le thème : « l’importance des think tanks  pour les décideurs politiques et le public » a été animée par des spécialistes des sciences sociales. Selon les panélistes, le rôle des think tanks est devenu indispensable pour les Etats, la société civile et les citoyens. Ils estiment que c’est très important que les Africains réfléchissent eux-mêmes pour résoudre leur problème.  

De l’avis de la ministre-conseillère chargée de la Francophonie à la présidence de la République, Penda Mbow, pour réussir, il faut produire du savoir par et pour soi.  « Par exemple, aux Etats-Unis et en Allemagne, les think tanks sont les principales sources de politiques publiques. Mais chez nous, quand il y a des problèmes, on se réfère aux groupes occidentaux comme « International crisis group » au lieu de s’adresser à des instituts locaux comme le Codesria », a regretté l’historienne. Elle invite les Etats et la société civile à s’adresser aux think tanks africains au lieu de faire recours chaque fois à des cabinets d’experts.

Le socio-anthropologue Cheikh Tidiane Dièye de Enda/Centre africain pour le commerce a abondé dans le même sens. Il estime qu’on a besoin de réflexion pour influencer les décideurs politiques, afin d’améliorer le bien-être des populations. « Aujourd’hui, quand on fait le classement, on voit immédiatement que les anglo-saxons détiennent les meilleurs think tanks et contrôlent les plus grandes entreprises. Si on ne fait pas attention, comme les multinationales, les think tanks étrangers vont venir réfléchir pour nous sur nos propres réalités », a averti le paneliste.

Par ailleurs, les discussions ont porté également sur les nombreux obstacles à la recherche en Afrique, notamment le  financement des think tanks. Selon  Ebrima Sall, les pays qui ont compris le rôle important de ces chercheurs mettent en place des fonds publics pour les financer. « Le Codesria ne se plaint pas, car on est soutenu par l’Etat du Sénégal, la mairie de Dakar et d’autres bailleurs.  Mais ce que nous souhaitons est que les Etats africains fassent la même chose en créant des fonds publics destinés à la recherche pour qu’on soit indépendant », a plaidé le chercheur.

ABDOURAHIM BARRY (STAGIAIRE)

 

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