Publié le 18 Aug 2025 - 13:53
DÉFAITE À OLD TRAFFORD CONTRE ARSENAL (0-1) MAIS UN NOUVEAU VISAGE

Manchester United s'est rassuré

 

Il y a toujours différentes conférences d'un match. Celui de la défaite face à Arsenal à Old Trafford dimanche (0-1) suggère la prolongation de l'enlisement de Manchester United. Seulement, le contenu du premier choc de la saison de Premier League a livré une autre vérité : quelque chose a changé, semble-t-il pour de bon à United. Enfin.

 

Manchester United avait achevé la saison dernière par une bouillie de football surmontée d'une défaite piteuse en finale de Ligue Europa (0-1 contre Tottenham). Près de trois mois plus tard, le résultat est le même au coup de sifflet final du premier choc de la saison 2025/2026 de Premier League, perdu à Old Trafford face à Arsenal (0-1). Le score, amer, remue la frustration d'un camp mancunien persuadé de mériter mieux. Comment leur donner tort, après une rencontre largement animée par les ouailles de Ruben Amorim. Le signe que les choses ont commencé à changer, enfin.

Commençons par le commencement. La base de ce football moderne, objet exacerbant les capacités physiques des joueurs, est ramassée autour d'un terme : l'intensité. Manchester United en manquait, tellement, depuis si longtemps. Nul ne sait si la vérité de cette réception des Gunners servira de calque aux prochaines sorties mancuniennes, mais l'espoir est permis devant les cours répétés d'un onze surmotivé et investi. "Nous avons été plus agressifs que l'an dernier, s'est satisfait Amorim chez Sky Sports. Nous avons été en un contre un tout le match et nous avons pressé haut. Nous avions de la qualité avec le ballon. Même quand le stade a fait du bruit, nous avons continué à jouer comme nous jouons."

Bien entrés, mal payés

Quelques minutes de jeu et le Théâtre mancunien s'étaient remis à rêver, emballés par le début de match dynamique des Red Devils. Une domination surtout territoriale face à un Arsenal particulièrement conservateur, se contentant de maigres brèches pour jaillir en contre et sur coups de pied arrêtés. C'est d'ailleurs sur l'un d'eux, un corner, que Riccardo Calafiori a ouvert le score. Les travées, suivies par les locaux, ont hurlé leur incompréhension, Altay Bayindir ayant été grossièrement tancé par William Saliba avant sa faute de main fatale.

"Quand vous touchez le gardien et qu'il ne peut pas sauter, cela rend la tâche difficile à Bayindir, s'est plaint Bruno Fernandez à l'antenne de Sky Sports. On a bien contrôlé le match, on a bien eu le ballon. Nous nous sommes créés quelques occasions mais nous n'avons pas marqué, c'est donc le principal point négatif de la journée." Des regrets, United peut en ressasser un tas. Les Mancuniens ont eu les occasions. En face, David Raya a réalisé des défilés clés, notamment face à Matheus Cunha.

Le plus important, c'est que nous n'étions pas ennuyeux !

Numéro 10 sur le dos, l'international brésilien recruté contre monnaie sonnante et trébuchante (74 millions d'euros) a enchanté pour sa première. Des percées, du caractère, des gestes léchés, l'ex-joueur des Wolves a saupoudré quelques promesses excitantes. Défaut de son activité débordante, il a parfois déserté la pointe, laissant orphelins les nombreux centres de Patrick Dorgu et Bryan Mbeumo.

Moins dangereux que son compagnon d'attaque mais tout aussi disponible et volontaire, le Camerounais a lui aussi lancé sur une note positive son aventure chez les Diables Rouges. "Ils (Cunha et Mbeumo) ont beaucoup créé, ils étaient dans les bonnes zones, a encensé le capitaine mancunien. Nous savons qu'ils sont dangereux et qu'ils sont une menace. Nous sommes très conscients de ce qu'ils peuvent apporter à l'équipe. C'était une bonne première impression pour eux, mais je suis qu'ils feront beaucoup sûr mieux."

Même son de cloche chez le héraut mancunien : "Je suis vraiment fier des gars. Ils ont été vraiment courageux dans tout ce qu'ils ont fait pendant le match. Félicitations pour la performance. Nous méritons un résultat différent." Une base plus saine, un efficace fourni avec des profils différents, autant de richesses qui soulèvent un vent d'optimisme. "Nous avons un grand espoir pour ce que nous voulons faire et ce que nous voulons accomplir", a martelé Fernandes. Une défaite, certes, mais une promesse sur le point, enfin, d'être tenue. "Nous devons gagner des matchs, mais celui-ci était complètement différent de ceux de la saison dernière. Le plus important, c'est que nous n'étions pas ennuyeux !" Amorim le sent, les supporters l'ont compris : le temps de la révolte est arrivé.

EUROSPORT

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