Le Conseil des ministres a adopté hier le projet de loi de finances pour 2025, ouvrant ainsi la voie à son examen et à son vote par l’Assemblée nationale. En plus de la loi de finances rectificative pour 2024, plusieurs sujets ont été abordés, dont la relance du secteur de l’élevage, la commémoration du massacre de Thiaroye et la promotion des Daara.

C’est une course contre la montre. 2025 pointe son nez et il faut voter la loi de finances de 2025. L’Assemblée nationale installée ce lundi ne peut le faire avant que le projet de loi initial ne soit examiné et adopté en conseil des ministres. Cela a été fait hier selon le compte rendu de la réunion hebdomadaire du Gouvernement. Le projet de loi de finances rectificative 2024 a également été examiné et adopté. Par conséquent, l'Hémicycle pourrait entamer le travail requis en commission d’abord puis en plénière.

Par ailleurs, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a félicité El Malick Ndiaye pour son élection et a rappelé que l’Etat a engagé une phase cruciale pour la gouvernance du pays, soulignant la nécessité d’un redressement marqué par l’écoute, la transparence et l’efficacité. Il est aussi revenu sur l’importance de s’aligner avec l’agenda national de transformation 2050 et de répondre aux attentes des populations, notamment des jeunes.

Le Chef de l’État a fait le bilan de la commémoration du 80e anniversaire du Massacre de Thiaroye. ‘’Je tiens à remercier les Chefs d’État et les délégations étrangères ayant participé aux manifestations’’, a-t-il déclaré, saluant également le travail du gouvernement et des Forces armées. Thiaroye 44 est inscrit dans l’histoire sous un nom consensuel, et pour en préserver la mémoire, le Président a annoncé la création de la Journée de commémoration des Tirailleurs de Thiaroye, fixée au 1er décembre de chaque année. Il a aussi demandé au gouvernement de renforcer la recherche et la vulgarisation de cette mémoire dans le système éducatif.

Concernant la journée nationale des Daara, il a exprimé sa satisfaction suite à la troisième édition, les écoles coraniques, qui a rassemblé différents acteurs éducatifs et religieux. ‘’Je félicite le ministre de l’Éducation nationale, les Chefs religieux et la communauté des daara pour leur parfaite organisation’’, a-t-il déclaré, en soulignant la nécessité d’un cadre réglementaire pour l’organisation des daara. À cet égard, il a appelé à la préparation des Assises nationales sur le sujet pour élaborer une feuille de route 2025 visant à promouvoir un développement inclusif de ces institutions.

Relance de l’élevage et de la souveraineté alimentaire

Sur le plan économique, le Président a demandé au gouvernement de relancer le secteur de l’élevage en organisant la Journée nationale de l’Élevage, un moment clé de concertation. Il a insisté sur la nécessité de renforcer le financement de ce sous-secteur stratégique pour la souveraineté alimentaire. Le Chef de l’État a aussi appelé à une réévaluation des mécanismes du Fonds de Stabulation (FONSTAB) pour soutenir les éleveurs.

Sur le plan diplomatique, Bassirou Diomaye Faye a évoqué la visite de travail du Président gabonais, le Général de Brigade Brice Oligui Nguema, soulignant les axes de coopération renforcés entre le Sénégal et le Gabon, notamment dans les domaines de l’éducation, de la sécurité, et du développement du secteur privé.

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, quant à lui, a insisté sur l’importance d’une gestion axée sur les résultats, appelant à une mobilisation collective pour la mise en œuvre de l’agenda de transformation 2050. « Chaque ministère doit élaborer un plan d’action pour le premier semestre 2025 », a-t-il précisé, avant de souligner l’importance de l’évaluation des ressources humaines pour atteindre les objectifs de performance. Le Premier ministre a également annoncé la création d’un livre blanc sur le massacre des tirailleurs sénégalais, prévu pour le mois d’avril 2025.