Le volume commercial pesait plus de 1 081 milliards de F CFA en 2016

Les échanges commerciaux entre le Sénégal et la Chine sont estimés à 2,356 milliards de dollars, soit plus de 1 081 milliards de francs CFA en 2016. C’est ce qu’a annoncé hier l’ambassadeur de la Chine au Sénégal, Zhang Xun, lors d’une conférence sur les relations sino-africaines, hier à l’Ucad.
La coopération entre la Chine et l’Afrique sur le plan économique ne cesse de s’approfondir de même que le commerce et l’investissement chinois sur le continent. Selon l’ambassadeur de Chine au Sénégal, Zhang Xun, depuis 2009, son pays reste le premier partenaire commercial de l’Afrique. En 2014, le volume entre les deux parties a dépassé plus de 200 milliards de dollars, 91 815 milliards de francs CFA.
Un volume 22 fois plus important par rapport à l’an 2000. Jusqu’à présent, le stock des investissements chinois en Afrique a dépassé plus de 100 milliards de dollars, 45 906 milliards de F CFA. ‘’En 2016, le volume commercial entre la Chine et le Sénégal a atteint 2,356 milliards de dollars (soit plus de 1 081 milliards de francs CFA), soit 16 fois celui de l’année 2005, qui était à 141 millions de dollars (64,704 milliards), l’année où les deux pays venaient de rétablir leurs relations diplomatiques’’, a affirmé l’ambassadeur chinois, hier lors d’une conférence publique tenue à l’Ucad. A la fin de l’année 2015, le stock des investissements non financiers directs de la Chine au Sénégal s’est élevé à plus de 100 millions de dollars, 45,906 milliards de francs CFA.
Malgré ces performances économiques entre le Sénégal et la Chine, Zhang Xun a souligné que la situation internationale connaît des changements complexes et profonds. Pour y répondre, au-delà du Sénégal, ‘’la coopération sino-africaine doit se mettre en phase avec le temps, renforcer l’efficacité et la qualité et surmonter les difficultés afin de réaliser un plus grand développement. Nous sommes pleinement conscients que la coopération sino-africaine fait face à de nombreux défis et difficultés’’, a-t-il dit. Parmi ces défis, M. Zhang a cité, entre autres, les différences de cultures qui existent entre la Chine et l’Afrique. Mais aussi, certaines entreprises chinoises ‘’ne sont pas suffisamment’’ internationalisées, selon lui. ‘’Elles manquent d’expérience et de capacité de gestion en Afrique et n’ont pas les connaissances requises sur le continent. La plupart des entreprises sont dans les domaines bas de gamme, comme le commerce des marchandises, les travaux forfaitaires et l’exploitation des ressources énergétiques. D’où la nécessité d’optimiser et de mettre à niveau la coopération’’, a recommandé M. Zhang.
Plus de 3 100 entreprises chinoises s’activent en Afrique
Du côté de l’Afrique, l’ambassadeur chinois a estimé que le retard des infrastructures, le manque d’installations, d’accompagnement, et la pénurie de personnel technique spécialisé et d’ouvriers demeurent des problèmes sur lesquels bute la coopération sino-africaine. ‘’Dans certains pays, les politiques n’ont pas de stabilité ni de continuité et même peuvent être changées du jour au lendemain. A cela s’ajoutent des risques sécuritaires et des questions sécuritaires non traditionnelles dans certaines régions. Dans le même temps, la Chine comme l’Afrique sont plus ou moins influencées par l’opinion publique négative de l’Occident, ce qui appelle au renforcement davantage de la connaissance et la confiance mutuelle’’, a regretté l’ambassadeur chinois. Sur le plan social, M. Zhang encourage les entreprises chinoises en Afrique à ‘’mieux prendre’’ leurs responsabilités sociales et à ‘’s’intégrer’’ dans la société locale pour ‘’rendre service’’ à la population. En effet, plus de 3 100 entreprises chinoises investissent ou mènent des activités en Afrique.
MARIAMA DIEME