Publié le 15 Jun 2012 - 22:36
CRISE AU MALI

Le Premier ministre malien rencontre la France

 

En visite à Paris où il a pu s’enquérir de l’état de santé du président malien Dioncounda Traoré, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a rencontré ce vendredi 15 juin le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avec lequel il a évoqué la nécessité de stabiliser la situation politique et la gestion de la crise au nord du pays. Pendant près d'une heure, la sécurisation des institutions politiques et la situation dans le nord du Mali ont été abordées en profondeur entre Laurent Fabius et Cheikh Modibo Diarra. Des sujets sensibles, voire confidentiels, marqués par un point de désaccord : si la France pousse pour l'envoi d'une force militaire sous mandat des Nations unies, les autorités de Bamako veulent privilégier l'option du dialogue. « C'est le langage des options. Le Premier ministre n’est pas contre l’option militaire, mais notre préférence va au dialogue, explique Hamadoum Touré, le porte-parole du gouvernement malien. Mais si le dialogue échoue, nous serons obligés de faire face à l’option qui nous sera imposée, l’option militaire. Donc [notre position] n’est pas en contradiction avec nos partenaires qui pensent qu’il faut le déploiement d’une force des Nations unies ou d’une force africaine ou d’une force hybride. C’est la position du président, du Premier ministre et du Mali ».

 

Si Cheick Modibo Diarra a demandé à la France un « accompagnement multiforme », le Premier ministre malien « veut également l'appui des Etats de la sous-région. Après l'Algérie, la délégation malienne veut ainsi poursuivre ces rencontres. Le Premier ministre était allé à Alger, mais il ira aussi à Nouakchott, à Niamey », poursuit le porte-parole du gouvernement. Ce qui implique au préalable de « demander » de l'aide aux « partenaires » du Mali. « Il faut que nous comptions nos propres forces, qu’on puisse dire ce que le Mali a et ce qu’il lui manque sur le plan des ressources humaines et logistique […]. Les terroristes et les narcotrafiquants sont une menace, il ne s’agit pas seulement du Mali ni de l’Afrique, mais du monde entier », veut-il mettre en garde. « Il y a urgence à agir », déclarait jeudi à RFI le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra, qui souhaite s'entretenir dès ce week-end avec le président mauritanien Mohamed Ould AbdelAziz, avant de rentrer à Bamako. Il terminera son périple en France ce vendredi après-midi, où il doit rencontrer Hélène Le Gall, la conseillère Afrique de François Hollande à l'Elysée.

 

(Rfi)

 

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